N'y allons pas par quatre chemins ; de toute façon, dans Cosmopolis, il n'y en a qu'un, celui qu'emprunte la limo blanche du protagoniste, qui doit le mener chez le coiffeur et que le spectateur est contraint de suivre.
Tout est parfaitement lisse, des cheveux ultra raides de Sara Gadon au jeu même de Robert Pattinson en passant par les scènes de sexe, loin d'être sensuelles. Et le teint pâle de Robert Pattinson n'arrange rien.
A l'image d'une mise en léchée, les propos sur l'effondrement du capitalisme, sur l'amour, sur le sexe que débite le protagoniste sur un ton désespérément monocorde, et qui plus est, filmés en plans fixes, sont d'une platitude extraordinaire. Le spectateur n'est pas dupe : cette logorrhée indigeste, cette cosmocolique, feint d'être pertinente, géniale alors qu'elle n'est que pose et cuistrerie.
Il semble que, pour l'auteur des excellents A history of violence et Les promesses de l'ombre, platitude et pédantisme soient désormais de mise. On se souvient du morne et poseur A dangerous method qui nous avait laissée froid. Espérons que David Cronenberg en reste là.