C'est lénifiant du début à la fin, extrêmement bavard, assommant et contemplatif...
Cinq mois après A Dangerous Method (2011), le cinéaste canadien David Cronenberg refait parler de lui et ne laisse pas les spectateurs indifférents avec son dernier film : Cosmopolis (2012), adapté du roman éponyme (et prémonitoire ?) de Don DeLillo (publié en 2003). Imaginez que vous allez passer près de 120 minutes en tête à tête avec Robert Pattinson (découvert grâce à la saga Twilight), si certaines d'entre-vous sauteraient de joie rien qu'à l'idée, vous risquez fort d'être déçues. Car ici il nous apparaît (une fois de plus) livide et introverti, sachant que 98% du film se déroule en huis-clos à l'intérieur d'une limousine et que le film est dénué de tout rythme (c'est lénifiant du début à la fin, extrêmement bavard, assommant et contemplatif), on assiste en direct à la déchéance d'un golden boy qui après avoir fait fortune à Wall Street, subit de plein fouet les aléas de la crise économique, alors qu'au même moment à Manhattan, à l'extérieur de sa limousine, c'est l'anarchie (les citoyens manifestent et ça vire à l'émeute), tandis que lui, inconscient qu'il est, a décidé de se rendre chez le coiffeur. Dialogues interminables, charabia économico/capitaliste et acteurs peu convaincant, voir quasi non-expressif (excepté Juliette Binoche, Paul Giamatti et l'hilarant Mathieu Amalric), au final, pour tenir le coup sans sombrer dans un sommeil profond, faire une bonne nuit de sommeil la veille ou prévoyez une bonne dose de vitamine C, voir même de Guronsan®.
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