Cosmopolis laisse étourdi. On n'a pas forcément tout compris, mais l’œuvre de Cronenberg possède une consistance certaine, affichée lors des dialogues, à l'instar de cet échange entre Pattinson et Giamatti. Dans le confort de sa limousine, métaphore du capitalisme, un homme d'affaire pourvoit à tous ses besoins, alors que son monde s'effondre. Coupé du chaos qui règne dans la ville, il voit défiler toute une galerie de personnages qui impactent sa vie devenue incertaine. Sorte de huis clos sécuritaire, Cosmopolis créé une ambiance surréelle, de par la collaboration Howard Shore/Metric, ainsi que des scènes fantasques - tout cela pour une coupe de cheveux. Porté par un traitement cinématographique chiadé, Pattinson se montre impressionnant. Derrière cette lenteur de pellicule et une intrigue imprévisible, se tiennent des thèmes denses, libres d'interprétation. Cosmopolis est une fable contemporaine qui porte un regard cynique, dénonciateur, sur la société actuelle car, finalement, on en vient tous à vivre comme ce Packer.