A l'approche d'un gigantesque ouragan, une fille a la bonne idée de braver les interdictions de circulation pour aller rejoindre son père divorcé, qui de son côté a eu la bonne idée de bricoler dans le vide sanitaire de l'ancienne maison familiale. Elle pratique la natation à ses heures perdues, mais échoue en compétition par manque de confiance. Lui était son entraîneur et trouve dans les alligators qui viennent leur rendre visite une excellente occasion de revêtir à nouveau ses habits de coach sportif.
Les présentations, pas originales pour un sou, sont faîtes. Nous n'en saurons pas davantage sur les personnages. Et quand la situation semblera désespérée, nous n'échapperons pas à ce fameux moment où chacun déballe ce qu'il a sur le cœur, reproches ou regrets. Du vu et revu, ici amené dans sa plus simpliste et ennuyeuse expression.
Evidemment, l'intérêt du film est ailleurs : rendre une menace crédible et la survie haletante. Heureusement, à ce jeu là Alexandre Aja fait preuve d'une mise en scène efficace, compléter par une représentation des alligators bluffante de réalisme (une nécessité), un scénario qui n'oublie pas de pimenter régulièrement le chemin de croix de nos protagonistes et quelques effets gores bien sentis.
Si Crawl est un bon survival, le plan final vient rappeler qu'un peu plus d'ambition ou d'audace n'aurait pas nui à l'ensemble, bien au contraire.