Donny n'est qu'un jeune adolescent comme les autres quand une jeune professeur décide de faire l'amour avec lui. Le scandale éclate et il est révélé que la cougar est enceinte. Tous les projecteurs se braquent sur le jeune homme, auréolé du prestige d'avoir couché avec son professeur, d'avoir réalisé le fantasme de générations de jeunes hommes. Enfant star, il va élever, avec toute sa mauvaise éducation, son fils, Todd jusqu'à ce que dernier coupe les ponts à ses 18 ans, lassé d’être plus mature que lui. Depuis le rejeton a bien réussi sa vie et s'apprête à se marier. Donny, endetté jusqu'au coup, va le retrouver pour tenter de se sortir de sa petite vie minable.


Le film commence donc avec un certain malaise, dont on peut se demander s'il a bien été perçu par les producteurs. L’inverse aurait choqué, si Donny avait été une jeune fille passée à la casserole par un professeur d'âge mur. Si le contexte de l'enfant star permet une certaine originalité, il n'en reste pas moins que le film reste dans les clous : le père indigne et le fils qui s'est fait tout seul vont apprendre à s'apprécier, et l'un et l'autre deviendront de meilleures personnes, malgré les difficultés et les mensonges.


Adam Sandler joue le père pitoyable, enfermé dans ses souvenirs, le personnage à la grande gueule, toujours une bière pas loin. Andy Sandberg est le fils qui s'est crée, mais riche en névroses, en inquiétudes et aussi en reproches envers son père. Les personnages et leur interprétation sont fidèles à la maison de production Happy Madison, d'Adam Sandler, avec une certaine exagération et un manque de finesse flagrant dans les moments les plus intimes. L'un et l'autre ont déjà fait preuve d'un meilleur jeu, et d'ailleurs il ne faut pas manquer Andy Sandberg dans Brooklyn Nine-Nine, la meilleure série policière comique du moment.


Divertissant, mais une fois de plus sans surprises, ses quelques traits de personnalité sont vite gommés pour une comédie sur le thème de la famille. Drôle, par moments, mais à qui il manque un peu plus de profondeur sur ce thème, une constance des films d’Adam Sandler.

SimplySmackkk
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le 21 juil. 2019

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