Un ex-inspecteur de police a déménagé avec sa femme et se retrouve à être prof en criminologie dans une fac, lui qui était passionné lors de ses interrogatoires par l’analyse psychologique des criminels.
A la fin du film, je me suis dit -pardonnez la trivialité- « putain le cauchemar! »
J’avais adoré « Shokuzaï » du même Kiyoshi Kurosawa (aucun lien avec Akira), film qui était présenté dans sa version cinéma (ce fut fait pour la TV nippone) en deux parties de plus deux heures, film dense et doux malgré un sujet lourd. Le cinéaste y faisait montre d’une telle beauté dans les éclairages, d’une maitrise de mise en scène, que cette réalisation nous épargnait -presque- le Tragique.
Ici, l’angoisse, le cauchemar…
Le début du film m’a éclairé sur Kiyoshi Kurosawa : il est un cinéaste du lieu ! C’était déjà très fort avec « Shokuzaî ». Qu’ils soient extérieurs ou intérieurs, les lieux sont parties prenantes des films de K. Kurosawa, ils ne sont jamais banalisés; le réalisateur par ses choix de cadre et d’éclairage, en fait de véritables protagonistes. C’est saisissant.
Quant aux comédiens ils servent très bien le film, avec des intentions de jeu toutes en retenue (« Creepy » comme « Shokuzaï ») avec pour cet opus une mention spéciale à Teruyuki Kagawa (Nishino) -déjà présent dans le second volet de « Shokuzaï »- l’acteur, bien servi par une trogne peu commune, montre une large palette de jeu, faite de subtilité et de variations, offrant ainsi une aura inquiétante et déroutante à son personnage.
A n’en pas douter K.Kurosawa est un très bon cinéaste; voyez aussi « Shokuzaï », je vais quant à moi me procurer « Tokyo sonata ».
EB
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