Loin d'être un inconditionnel de Stephen King (surtout par méconnaissance) je ne juge donc pas ce film comme une mauvaise ou bonne adaptation du roman, simplement comme un film d'horreur (plutôt épouvante on va dire) de série B, dont je n’avais jamais entendu parler.
Cujo est le saint-bernard d’une famille dont le père est mécanicien, activité qu’il mène au sein-même de sa ferme, située à l’écart de l’agglomération où se déroule une partie de l’histoire. Ce brave toutou va se faire mordre par une chauve-sourie enragée qui va donc lui refiler sa chtouille. Sans grande surprise notre pépère ne va pas se contenter d’aller mourir dans son coin à moitié fou et bavant. Non non non.
Premier constat. On passe une bonne heure à s'ennuyer ferme ! La réalisation s'attarde beaucoup trop sur les relations familiales des Trenton, les pseudos tensions mari-femme, le meilleur ami de la famille (hum hum), les peurs du gosse, etc. Au bout d'un moment on en vient à se demander à quel moment toutes ces informations, de prime abord peu passionnantes, vont pouvoir nourrir le scénario. En fait, on a un peu le sentiment de regarder un épisode des Feux de l’Amour et ça c'est assez bof. Tout ça finalement pour justifier l’absence du père pour toute la deuxième partie du film. On a vu moins alambiqué ; plus concis.
Parallèlement à cette vie de famille un peu barbante, on nous bassine avec un problème de bagnole montrant des signes de fatigue. Papa devait l'amener réparer, mais il s'est absenté sans l'avoir fait. Bref, c’est donc sans réelle surprise qu’on observe mère et enfant tomber en panne en plein eu milieu de la cours d’une ferme. Quelle ferme...? Celle qui abrite tadaaa… Cujo !
Je n'en dis pas plus, je ne gâche pas la fin du film.
Un petit point seulement sur les scènes du passage à l’acte de Cujo, où la tension peine à monter et où les « artifices » censés créer l’horreur de la situation manquent cruellement d’efficacité. Finalement, ce chien n’est pas tant que ça flippant et j’ai même eu un peu pitié pour lui en pensant à l’issue inéluctable d’une bête atteinte de rage. En revanche on peut tout de même noter que la réalisation dans son ensemble tient plutôt la route pour un film de 1983 ; qu'elle s'est faite sans effets spéciaux majeurs (seules quelques scènes d’attaque du chien ont été réalisées avec intervention d’un cascadeur déguisé il me semble). Je pense que grâce à ça, le film vieillit plutôt bien. C'est moins pire que si c'était plus pire.
En somme, Cujo n’est pas un film raté, loin de là, mais pas non plus inoubliable. Le scénario n’est pas des plus efficaces ; la réalisation passe. A voir une fois quoi.