Entre feignantise et frénésie

Bof... c'est ce que je me suis dit à la fin du film et c'est franchement ce que je vais en garder.
Il y avait véritablement matière à faire une histoire excellente, mais Spyke Lee est pris d'une grande feignantise. Les back story's des protagonistes sont trop peu travaillé et le peu que l'on apprend l'est grossièrement fait (les flashs backs avec des scènes de guerre pas beaucoup plus convaincante qu'un épisode de supercopter) et/ou très mal écrit (une relation entre les 4 anciens en dents de scie don on ne comprend pas forcement les raisons), résultat on y croit pas.

Mais Spike lee est aussi prit d'une frénésie d'écriture et de mise en scène, beaucoup d'idées mais qui mises bout à bout ne font pas un ensemble cohérent, qui donnent un sentiment de "CV" filmo-graphique, regardez tout ce que je sais faire... Et dans l'écriture si certain passage son bon, voir excellent comme le monologue de Paul face caméra qui est vraiment poignant et justifie à lui seul le visionnage du film, d'autre passage sont indigestes et balancé sans préambule et franchement ça nuit au propos. Trop de sujets abordés : la conditions des noirs aux USA, une critique de la guerre du Vietnam, le stress post traumatique, l'héritage assumé ou non d'un conflit mené ou subit, critique de la colonisation, critique de l'homme dans sa globalité avec le sujet de la cupidité et de l'or qui change les gens, relation père fils, la culpabilité ... Tellement d'intention mais qu'on t'envoie dans les dents en espérant que certain morceau resteront malgré tout après avoir vomit tout ça...

Bof...