C’est marrant, mais il y a des films comme ça... Des films pour lesquels je ne m'enthousiasme jamais vraiment mais qui, d’un autre côté, ne m'ont pas ennuyé non plus. Pour moi, "Dallas Buyers Club", ça pourrait se résumer à ça. Jean-Marc Vallée pond un film tout ce qu’il y a de plus « indé », aussi dans la forme rétro que dans le propos un peu plaidoyer avec ses personnages tellement ordinaires mais aussi tellement marginaux... Alors bon, après ce film traîne quand même ses boulets, notamment tout son propos indigné surligné au fluo sur le prix des médicaments en Amérique. Franchement, cette trame qui nous raconte qu'en gros, il y a le méchant système contre les gentils indépendants, il aurait pu s’en passer... Parce qu’au fond c’est ça qui m’a fait revenir un petit goût amer dans la bouche quelques jours après la vision de cefilm alors qu’au départ, il ne m’avait pas trop mal déplu. A dire vrai, la seule vraie réussite que je retiens de tout ça , c'est ce personnage de gros beauf texan qui est, je trouve, remarquablement interprété par un fabuleux Matthew McConaughey. Quand j’y repense avec le recul, je me dis que son évolution est un peu trop caricaturale dans le fond et trop démonstrative dans la forme... Mais bon... McConaughey a cette force là de rendre l’artifice vivant, et rien que pour cela, le film peut se voir et se faire agréable à regarder. Après, c’est à vous de juger...