Il est difficile de juger d'un biopic quand on ne connaît pas les détails de l'histoire initiale.
La première partie, où le héros fait face à l'annonce d'une mort imminente, doit sortir - et se fait éjecter - de son monde, doit faire face à ses préjugés et même en faire les frais, portés qu'ils sont par ses (anciens) amis est rythmiquement soutenue et j'attendais une montée en puissance. Mais, à partir du moment où il n'est plus question que de la mise en place du Buyers Club, l'histoire se ramollit. Certes, lorsqu'il s'agit d'un biopic, on ne peut pas jeter la pierre au réalisateur sur le contenu, a priori. D'autres choix auraient peut-être été plus judicieux cependant, car oui, malgré la gravité du sujet, il n'en s'agit pas moins d'un film.
On se demande si la vision de l'état et des groupes pharmaceutiques n'est pas un peu caricaturale. On suit les efforts du héros pour maintenir un trafic qui, au fur et à mesure devient un grand œuvre. D'une vie avec une maladie vue comme un Bull Riding, avec une seule idée : tenir une seconde de plus sur le dos de la bête. Mais cette seconde partie, je trouve, n'arrive pas à trouver son souffle cinématographiquement parlant, malgré les performances d'acteurs, et une réalisation tenue.Je pense en général avoir du mal avec les biopics et les limitations qu'ils imposent. La première partie n'en reste pas moins salvatrice dans un moment particulièrement réactionnaire.
7 pour le sujet et l'investissement des acteurs.