Réalisateur très apprécié par une petite chapelle de cinéphiles pour son « Metropolitan » réalisé 21 ans auparavant, « Damsels in Distress » n'est probablement pas le retour que ces inconditionnels espéraient depuis si longtemps. Pourtant, après quelques minutes d'acclimatation indispensables pour rentrer dans ce drôle de monde universitaire, volontiers kitsch et n'ayant pas peur du ridicule, avouons que le résultat peut séduire, pour ne pas dire enchanter parfois. Alors une fois de plus il faut être sensible à cet aspect très verbeux et à ces héroïnes que l'on a pas franchement l'habitude de croiser tous les matins, mais l'ensemble a du charme, de l'élégance et délivre un délicieux parfum à l'ancienne, bercé par l'ombre du grand Fred Astaire et de la comédie musicale. Difficile en définitive de résumer ce film assez riche, agaçant parfois, « bobo » et jouant probablement trop sur le caractère original, décalé et « spirituelle » de ces personnages, mais ayant suffisamment de talent pour plaire, celui de la toujours craquante Greta Gerwig en tête. Inégal donc, mais salutaire.