Le film gagne vraiment, je pense, à être découvert sur grand écran. Mais il est un peu tard pour ça, et le voir sur petit ne devrait pas vous empêcher d'y être happé ! Pour ma part, au baromètre musculaire de mon visage, j'ai eu des crispations de toutes les sortes possibles, sous les émotions que l'écran et le son transmettaient pour raconter l'histoire de cette incroyable personne, et de son incroyable épouse.
Le personnage est incarné par Eddie Redmayne, absolument magnifique, depuis ses traits jusque dans ses gestes, dont l'exagération discrète trouve un sens dans ce scénario historique, la lueur qui brille dans son oeil bleu, l'émotion qui fuse dans le pli de son sourire...
Je connaissais l'acteur pour l'avoir vu bien plus jeune dans Like Minds, d'un tout autre registre, mais déjà son visage m'avait marqué. Il y a peu de chance que j'oublie ces traits là. Surtout lorsque pour leur faire écho, il y a ceux d'une superbe découverte (en ce qui me concerne) : Alicia Vikander.
Mais peut être la Beauté de ces êtres est en fait surtout révélée par la caméra de Tom Hooper, qui m'avait déjà séduite avec Le Discours d'un Roi, tant dans sa photographie, que dans son traitement du son et dans sa façon de saisir la poésie des acteurs, des personnalités, des personnages. Il me semble qu'il a ce don là, de magnifier les visages en saisissant l'essence des personnes, ou des personnages, qui les portent. Mais peut-être qu'il faudrait voir un troisième film pour s'en assurer... Malheureusement, j'ai très peur de me lancer dans Les Misérables, après ce que j'ai pu entendre à son sujet ! Il me faudra peut-être d'abord laisser le temps au temps de me faire oublier qu'il s'agit du même réalisateur.
[Avis publié en 2015 sur le blog Zinema]