Chienne de vie

Si le scénario de "Danny the Dog" pouvait a priori paraitre intéressant, Louis Leterrier n'était clairement pas le réalisateur idéal pour le mettre en images. Entre scènes d'action perdues dans une esthétique douteuse et moments soi-disant d'émotions totalement aseptisés, l'entreprise est manquée. On sent l'incapacité du film à être nuancé, alternant hyper-violence pendant de longues minutes, soit au contraire des scènes de "famille" assez longuettes également. On pourrait aussi parler de la représentation des deux univers, pouvant pour le moins prêter à discussion, entre le très très très gentil Morgan Freeman et le très très très méchant Bob Hoskins, laissant parfois le spectateur dans un tourbillon d'hystérie fatigant. Paradoxalement, c'est pourtant peut-être là que la plus "grande" qualité de "Danny the Dog" subsiste. Uune ou deux scènes d'action s'avèrent plutôt regardables (bien que beaucoup trop chargées esthétiquement et peu aidée par une musique lourdingue de Massive Attack), et que les moments de "calme" nous permettent tout de même de reprendre parfois notre souffle. C'est bien dommage car il y avait vraiment de quoi faire quelque chose, encore fallait-il beaucoup de finesse et de doigté, ce dont Leterrier n'était manifestement pas capable. Très décevant.