Evidemment, ce film s'adresse à un jeune public (12-20 ans). Mais cet argument suffit-il à sauver ce qui se présente comme un véritable navet ?
On en doute fort lorsqu'on porte un regard sur le scénario qui, au bout de seulement cinq minutes, est achevé (si ce n'est avorté). La résultat est un cruel manque de suspens. Le spectateur sait pertinemment que la pénombre annonce une surprise, ce qui fait perdre au frisson toute sa saveur. Et si une complicité parvient à s'installer avec lui (on pense essentiellement à ces scènes et ces répliques qui peuvent faire rire), plusieurs questions en attente de réponses nous empêchent d'entrer complètement dans le film.



  • Mis à part un sentiment d'abandon, pourquoi Diana veut-elle faire du mal ?

  • Comment est-elle passée d'une chaise d'opération à l'intérieur de la tête de son père et de celle de Sophie ?

  • Si c'est d'une maladie de la peau qu'elle était atteinte, pourquoi ses os ont-ils été désintégrés lors de cette opération à haute dose lumineuse ?
    Sans compter les incohérences : les apparitions de Diana dans pièces plutôt lumineuses, Martin change d'avis comme de chemises, ...
    Enfin pourquoi Rebecca dort-elle entièrement maquillée ? (Sans doute la question la plus essentielle)


Que dire encore de ce scénario sinon qu'il laisse place à des scènes trop faciles et, de ce fait, invraisembables.


On peut donner pour exemple ce moment où Rebecca est en quête d'informations sur Diana et tombe par le plus grand des hasards sur un enregistrement où on entend directement la voix du docteur lors de l'opération de Diana.


Finalement, on pourrait croire qu'avec un tel titre et un tel scénario, le réalisateur se donne pour but de jouer avec ce "noir" dans lequel sont plongés les spectateurs pendant la séance. C'est malheureusement raté. A défaut d'entrer pleinement dans le film, c'est l'agitation de la salle qui retient notre attention.
Tout le problème est que la peur est délaissée au profit de la surprise (comme dans bon nombre de films d'horreur aujourd'hui).

ReinaldoM
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le 31 août 2016

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