« Darby O’Gill et les Farfadets » est un film en prise de vue réelle des Studios Disney de 1959, racontant l’histoire d’un vieux garde-chasse vivant dans une petite ville Irlandaise et ayant la chance de côtoyer le petit peuple des farfadets, notamment son roi espiègle, Brian Connors qui lui a déjà fait don par le passé de trois vœux. C’est donc les légendes des Leprauchaun dont s’inspire cette œuvre, et le mythe féérique est plutôt bien respecté.


L’histoire fantastique parvient à nous émerveiller, malgré quelques langueurs, que l’on doit certainement au rythme plus contemplatif coutumier des productions du siècle dernier. La romance du film ne m’a pas convaincu et j’ai largement préféré les aspects magiques de l’histoire, comme le petit peuple et la personnification de la mort, sans toutefois être happé par le spectacle.
J’ai apprécié le passage se déroulant dans le repère des farfadets, leur danse et l’ambiance de la scène. Il s’agit pour moi du moment fort du film, celui qui présente en tout cas le plus d’intérêt. Tout le reste m’a paru un peu plus quelconque, malgré tout le potentiel du contexte.


Les trucages sont plaisants, et dans certains cas n’ont que très peu vieilli, par exemple tous ceux qui concernent le petit peuple : la différence de taille entre les hommes et les farfadets est crédible. Ce n’est pas le cas des fantômes qui sont grotesques, malheureusement. Les ficelles sont trop grosses, et cette scène a vieilli plus que les autres, pour ainsi dire.


La musique n’est pas reconnaissable, ce n’est pas un point réussi du film.


Les acteurs ne sont pas trop agaçants, même Albert Sharpe (Darby O’Gill) qui est un personnage comique fait l’effort de ne pas en faire trop. Ce qui m’a le plus dérangeait chez lui, et je regrette de le dire tant cela est superflu, ce sont ses dents gâtées, qui me dégoutaient dès qu’il ouvrait la bouche. Janet Munro (Katie) est une très belle femme, et elle est convaincante dans sa prestation. Nous avons la surprise de découvrir le jeune Sean Connery dans le rôle du successeur du garde-chasse, et bien entendu, du séduisant prétendant. Même s’il ne commet pas d’erreur, on ne pourra pas dire que sa prestation est inoubliable. Il est même plutôt superflu, mais on le doit à son rôle plus qu’à ses performances. Enfin, Jimmy O’Dea est un roi farfadet original. Son aspect et son rôle manquent de fantaisie, et l’acteur fait ce qu’il peut avec ce qu’il a.


En conclusion, les seuls aspects qui m’ont véritablement attiré dans cette œuvre sont la description du folklore irlandais, et la dimension fantastique de l’histoire. Excepté cela, j’estime l’œuvre très quelconque, souffrant d’un manque d’intensité et de suspens, ainsi que d’un rythme inégal. À ma grande déception (car j’aurais aimé l’aimer), je suis moyennement satisfait.

Créée

le 14 avr. 2020

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Casse-Bonbon

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