Dark Shadows par SuperTAZE

Le meilleur Burton depuis Charlie & la chocolaterie & Sleepy hollow, c'est bon ça.

Alors certes, ce n'est pas du Burton de légende, mais du Burton efficace. Déjanté, gothique, magnifique, le maître étale sa science & nous régale pendant près de 2H.

On plonge une nouvelle fois avec délice dans l'univers gothique qu'il tisse depuis 3 décennies. Cette fois-ci, il mixe ça avec un côté 70's totalement décalé, ce qui donne un côté loufoque & déjanté supplémentaire. La réalisation & la photographie du film sont maîtrisées jusqu'au bout des ongles, ça change des réalisateurs de clips à 2 balles qui font tourner la caméra dans tous les sens pour masquer leur médiocrité. & Dieu que c'est bon.

Nous avons donc un vampire qui est enfermé en plein XVIIIème siècles & qui se réveille dans les 70's. Là, premier moment de gloire du film, la scène du réveil où il se retrouve "agressé" par l'enseigne lumineuse d'un McDonald's & qu'il s'écrie "Méphistophélès". Jouissif.
Une partie importante du ressort comique du film repose sur le décalage constant entre notre vampire & sa nouvelle époque. Une sorte de reprise des Visiteurs, les dents pointues en plus, & ça fonctionne bien.

L'intrigue, quant à elle, repose sur l'opposition entre notre vampiresque Johnny Depp & sa némésis, la sorcière qui l'a fait enfermé pendant plus de 2 siècles : la sculpturale Eva Green. J'avoue que Burton n'avait pas sût magnifier une actrice aussi bien depuis la Catwoman (Michelle Pfeiffer) de son Batman II. Là, elle crève tout simplement l'écran (bien aidée par ses décolletés, il faut bien l'avouer :P). Pour le reste du casting, par contre, c'est plus mitigé. Depp fait du Depp, & comme souvent il le fait bien. Pfeiffer est efficace, Helena Bonham-Carter signe probablement le rôle le plus lamentable de sa carrière, tant elle ne sert à rien. La petite Chloé Moretz est bien en ado détestable, mais à des années-lumières de sa Hitgirl dans Kick-ass. Comme tout film gothique qui se respecte, Christopher Lee fait un rapide Caméo, & on rajoute Alicce Cooper pour un court passage en Himself & une bande-son qui carbure.

Après, le film se résume à l'affrontement entre le vampire & la sorcière, avec un fond de duel entre le capitalisme familial & le néo-capitalisme agressif & une histoire d'amour pas assez mise en avant. La fin est un poil bâclée, mais sans trop de conséquences sur un film parfois trop formel, mais incontestablement charmant. :)