Years and tears
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Il fallait que j'y aille. C'était écrit quelque part. Un film comme ça, ça ne se rate pas. Un homme quasiment seul luttant courageusement contre l'adversité, voilà une raison suffisante pour braver la pluie et demander à mon cinéma préféré une place pour De G…, De G…. Mais voilà qu'un blocage inexplicable me prend en voyant sur l'affiche le nom de Lambert Wilson qui interprète le général. « Dark Waters ! Je suppose », me dit la caissière. C'est tout à fait ça ! Et je me décidai à plonger au dernier moment.
C'est donc par hasard et peu motivé que j'ai vu ce biopic dont le scénario ressemble presque autant à Erin Brockovich que Dupont de Nemours ressemble à Pacific Gas & Electric Company. Mais Todd Haynes sait visiblement utiliser les clichés et le manichéisme propres aux histoires vraies. Et il réussit ce que les Américains savent faire le mieux depuis l'invention du western : la lutte du faible contre le fort, de l'homme seul contre les bandits.
Vaches qui tombent comme des mouches, cancers en série chez les salariés, rivière transformée en égout, le tableau est plus écœurant que prévu. Sans surprise la vérité finira par éclater grâce à l'avocat Bilott qui aura dû livrer une lutte longue et acharnée contre la multinationale, non sans que celle-ci mette tout en œuvre pour faire traîner le procès, en noyant l'avocat sous la paperasse et en se payant les meilleurs avocats.
Dark Waters nous apprend incidemment que nous sommes tous contaminés par le Téflon et notamment par le PFOA, un perturbateur endocrinien utilisé dans sa fabrication. Mais il ne faut pas se décourager pour autant : grâce à Bilott, depuis 2015 les poêles vendues dans le commerce sont toutes PFOA free.
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le 11 mars 2020
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