Daybreakers par SuperTAZE
Un monde où les vampires dominent les humains en nombre & les transforment en un cheptel de bétail avant d'être confrontés à une pénurie de sang.
Ça fait un bon synopsis pour un film de série B, & au final il tient globalement son rang. Ça pulse, ça déménage, c'est cool. Après faut aimer les films de série B, mais quand on aime on en sort plutôt content sur pas mal de points.
Sauf que le Vampire, c'est un peu plus que ça. Le Vampire victorien, c'est un poil plus qu'un simple suceur de sang. C'est avant tout un hymne à la liberté absolue, au dépassement de tous les codes moraux, & très largement un appel à la sensualité. Autant de thèmes quasiment absents ici. Le Vampire est l'antithèse de la société, ce qui fait qu'un film basé sur une société vampirique tourne quelque part à vide. Tout comme son homologue Loup-garou est un hymne à la bestialité face à la société, le Vampire est une ode à la créativité totalement dénuée de la moindre contrainte. Une société de vampires étant un non-sens, elle ne peut que tourner à une société de morts-vivants basiquement gouvernés par leur besoin de nourriture. Des goules, pour faire simple. Ça tombe bien, c'est le virage que prend très vite le film.
Donc, pour résumer, si vous voulez une petite série B tranquille, ça marche. Si vous voulez des vampires, des vrais, tournez-vous plutôt vers Anne Rice ou Coppola, eux ont compris le mythe. ;)