“Papa! Papa! Veux-tu nous écrire un film d’horreur? On aimerait ça jouer des zombies.” Ça résume ce qui était probablement le pitch de ce 200ème film d’enfants tueurs des années 80. Le producteur et le scénariste mettant en vedette ses propres enfants dans des rôles d’enfants radioactifs zombies qui tuent en faisant des câlins. Je niaise pas là, c’est carrément ça, sans exagération.


Une idée quand même originale, mais qui est développée avec une telle lenteur que c’est pas dur à voir qu’on a fait un film sans scénario. Les deux premiers actes du film (donc les 50 premières minutes du film de 90 minutes) consistent à voir le shérif avertir tous les parents de la ville que leurs enfants ont disparu. Supposons qu’on voulait faire un suspense à savoir où sont les enfants (et ça, c’est si vous avez pas lu le synopsis qui va vous spoil de toutes façons), c’est impossible à faire considérant que tous les adultes ont la même réponse. “C’est pas grave. Ils vont revenir.” Le Boogeyman l’aurait facile dans ce village-là. Tous les personnages ont l’air blasés de leur vie et même lorsque l’action commence, c’est à peine si on peut les voir jogger pour échapper aux enfants-zombies. Ce n’est pas seulement le scénario qui est lent, les acteurs semblent suivre le même rythme! Heureusement, ils ne sont pas boiteux, juste… ennuyants.


Quand on arrive ENFIN à l’action et que les enfants réapparaissent, on se demande ce qui les rend si effrayant. Ils demandent des câlins à leurs parents. C’est à ce moment qu’on voit leurs ongles tous noirs. Ouin, c’est ça le gros maquillage de zombie radioactif… du Cutex noir. Est-ce qu’on avait juste prédit le mouvement emo en 1980? Au moins, on doit les voir démembrer leur parents, leur mordre le cou comme si c’était du baloney, right?


WRONG!


Ils font des câlins et les adultes “brûlent”, étape par étape, un peu plus à chaque plan. C’est vraiment juste du papier mâché rajouté au pif sur le visage. Ça arrive environ 10 fois et la musique, orchestrée par le même compositeur que Friday the 13th, mais avec beaucoup moins d’effort, nous fait croire que c’est un moment stressant et effrayant, alors qu’on regarde juste une scène de Chair de Poule. Oh que je niaise pas là non plus, allez voir quand les nains de jardins transforment le voisin gossant dans l’épisode 8 de la saison 2. PAREIL.


Pour finir, on aurait pu au moins espérer un style visuel intéressant, mais c’est tourné avec le stock à Mononc’ Jaques qui fait des clips de country. Quand il fait noir, faut se concentrer en maudit pour suivre où est tout le monde et tout ce qui se passe. Quoi que ça les aide en quelques autres lorsque vient le temps de tuer les enfants à coups de hache. Pas facile de voir que les enfants sont crampés de jouer aux zombies. Vous aurez sûrement plus de plaisir à jouer avec votre p’tit cousin que de regarder The Children.

LouisEricBacon
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le 24 oct. 2018

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