Nous sommes en 1996, à cette époque pas de connexion Internet, le minitel règne en encore maître sur l'information. J'ai 6 ans et le seul vrai moyen pour un enfant de mon âge de se procurer un film c'est de se rendre au vidéoclub du quartier, de louer son film et d'user sa bande magnétique tout le week-end en le regardant en boucle.

Vous allez me dire : "Quel rapport avec Dead or Alive?" J'y viens...

Durant ce bel été 1996 donc, je me rends avec ma mère au vidéoclub pour louer la cassette traditionnelle et quelle ne fut pas ma surprise lorsque sur les écrans de promotions, j'aperçois des images d'un film avec un ninja bleu qui lance de la glace. Je me rappellerai toujours cet instant magique où j'ai découvert qu'un de mes jeux favoris, Mortal Kombat, avait l'objet d'un film, à parti de cet instant j'ai harcelé ma mère pendant des jours pour louer ce petit bijou nanardesque et j'ai atteint mon but...

Revenons donc au 25 janvier 2015, je découvre le film Dead or Alive, au bout d'une heure trente de pur bonheur, je dois me rendre à l'évidence que le garçon de 6 ans que j'étais n'est pas mort et que durant cette soirée d'hiver il a pris possession de mon esprit. Quand je vois Héléna et Kristie se contorsionner pour mettre des beignes à des asiatiques, je repense à la belle Bridgette Wilson, qui interprétait Sonya Blade dans Mortal Kombat, dans son débardeur et son short saillants. Quand j'entends ces répliques débiles mais cultes, je me remémore les dialogues affligeant de Johnny Cage. Quand je vois Eric Roberts en méchant de pacotille, je me rappelle de l'over-acting de Cary-Hiroyuki Tagawa en Shang Tsung.

Alors oui ce 9 est amplement mérité car rien n'est plus important que la nostalgie, que de se remémorer ses moments de joie devant un film certes médiocre mais pourtant tellement beau aux yeux d'un enfant. Oui, Dead or Alive est un nanard sur lequel on aime cracher sa haine. Mais ce Dead or Alive a l'odeur du bois des étagères de ce vieux vidéoclub, il produit le même son qu'une cassette que l'on introduit dans un magnétoscope, il me renvoi à mes heures les plus heureuses, bref il a le goût de mon enfance...
Memento_Mori
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Watching Challenge 2015

Créée

le 26 janv. 2015

Critique lue 834 fois

9 j'aime

2 commentaires

Memento_Mori

Écrit par

Critique lue 834 fois

9
2

D'autres avis sur Dead or Alive (DOA)

Dead or Alive (DOA)
Fafé
6

The perfect movie

Je crois que cette critique va être des plus courtes. A quoi peut on s'attendre d'un film basé sur la license Dead or Alive ? Des seins, de la baston, des fesses, du voleyball et des scènes...

le 7 juin 2012

12 j'aime

1

Dead or Alive (DOA)
Memento_Mori
9

Nostalgia is alive !

Nous sommes en 1996, à cette époque pas de connexion Internet, le minitel règne en encore maître sur l'information. J'ai 6 ans et le seul vrai moyen pour un enfant de mon âge de se procurer un film...

le 26 janv. 2015

9 j'aime

2

Dead or Alive (DOA)
youli
2

(No) Boobsport

"Dead or Alive" est une co-production américano-germano-britannique dirigée par un réalisateur hongkongais. On imagine que la communication ne devait pas toujours être très aisée entre tout ce...

le 31 mars 2012

8 j'aime

1

Du même critique

Splice
Memento_Mori
8

Mais qu'est ce qui pourrait arriver de pire?

Que je résume, une note moyenne de 5.3 sur Sens Critique et une note moyenne de 5 parmi mes éclaireurs. Autant dire que Splice a pas trouvé grâce aux yeux de la communauté. Alors sur ce coup là, il...

le 15 nov. 2014

23 j'aime

5

Fury
Memento_Mori
9

Les idéaux sont pacifiques, l'Histoire est violente.

Oh put***, voilà fallait que ça sorte parce que Fury m'a laissé K.O debout. Il est très difficile pour moi d'analyser en quoi ce film est très bon, car je n'ai pas visionné une simple oeuvre...

le 26 oct. 2014

20 j'aime

8

Virgin Suicides
Memento_Mori
10

The death playground

Tout commence comme dans un rêve, une petite banlieue paisible baignée par le soleil. Une rue bordée d'arbres que balaye délicatement le vent. Quatre jeunes filles blondes toutes plus...

le 12 janv. 2015

17 j'aime