Death Sentence
6.5
Death Sentence

Film de James Wan (2007)

Lorsque j’avais vu à sa sortie Death Sentence (2007), j’avoue avoir pris une petite claque. C’était brut, avec une violence sèche, sans concession, et ça faisait du bien de voir un vigilante movie qui envoyait du pâté. Ma femme ne l’ayant jamais vu, ça me donnait une occasion, voyant que le dvd trainait dans mes étagères (merci Rick), de me refaire ce film qui m’avait donc plutôt marqué. Et c’était toujours aussi bien. Certes, l’ayant déjà vu, l’effet de surprise est bien moindre. Mais le réalisateur James Wan (Saw, Insidious, Conjuring) livre avec Death Sentence peut-être son meilleur film et met en scène un Kevin Bacon impressionnant. Alors si vous aimez les films où le héros fait justice lui-même, cette bobine est faite pour vous.


Tout le monde a déjà vu (ou du moins entendu parler) le film Un Justicier dans la Ville (1974) avec Charles Bronson (Rick nous fait d’ailleurs petit à petit la saga sur le site), librement adapté du roman Death Wish (A Déguster Froid chez nous) de 1972 écrit par Brian Garfield. Mais ce dernier a écrit une suite à ce roman en 1975, intitulée Death Sentence. C’est de ce bouquin dont le film de James Wan est la libre adaptation et il va reprendre les codes du genre vigilante. Nick Hume, interprété par Kevin Bacon (Hollow Man, Mystic River, Sex Crimes), est un père de famille bien sous tous rapports. Mais alors qu’il revient d’un match de hockey avec son fils, il va voir ce dernier se faire exécuter de sang-froid par un gang de rue dans une station-service. Mais compliqué de retrouver une vie normale après un tel évènement, surtout lorsque la Police ne semble pas des plus disposée à faire quelque chose rapidement. Dans la tête de Nick Hume, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : faire justice soi-même. Mais le gang est dangereux et Nick devra assumer les conséquences de ses actes.
Death Sentence reprend tous les codes du vigilante movie, ces films appartenant au sous-genre des films d’auto-défense, qui étaient très en vogue dans les années 70 et 80 et dont des films tels qu’Un Justicier dans la Ville de Michael Winner, Dirty Harry de Don Siegel ou encore Vigilante de William Lustig sont les dignes représentants. Malgré les libertés que prend James Wan pour Death Sentence par rapport au matériau de base, Brian Garfield était très satisfait de l’adaptation qui a été faite de son livre et l’a félicité pour sa compréhension du thème principal. Est-ce forcément signe que le film est bon ? Dans l’absolu non. Mais là, c’est le cas. Car en plus, la réalisation de James Wan est des plus réussies.


Épaule par son complice de toujours Leigh Whannell (devenu depuis réalisateur avec des bobines telles qu’Upgrade ou The Invisible Man) au poste de producteur exécutif, James Wan va peaufiner son film et le résultat va être des plus percutants. Sa mise en scène va être très soignée et certaines séquences seront vraiment impressionnantes. Une des séquences les plus réussies va être cette course poursuite dans un parking à 5 étages tout en plan-séquence de pas moins de 3 minutes. Le résultat à l’écran est époustouflant et va se finir sur une scène épique sur le toit du parking. Mais on pourrait en citer bien d’autres, comme le premier méfait de notre (anti)héros et son utilisation superbe des filtres rouges ; le gunfight dans la maison des Hume et la puissance émotionnelle qu’il va dégager ; ou encore ce final digne de John Woo où la puissance des tirs de fusil peut être ressentie à chaque cartouche qui est balancée. Et puis il y a Kevin Bacon, absolument dantesque dans ce rôle de monsieur tout-le-monde qui va passer d’un quotidien tout ce qu’il y a de plus normal à un monde de violence, de brutalité et de vengeance. L’acteur semble complètement habité, n’hésitant pas pour les besoins d’une scène à se raser complètement le crâne. Il livre clairement ici une de ses meilleures prestations et on lui doit en partie la réussite du film.


Avec Death Sentence, James Wan nous livre un vigilante movie percutant, sombre, nihiliste, et qui prend aux tripes. La réalisation est carrée, Kevin Bacon est grandiose et la tension monte crescendo. Le scénario est certes déjà vu, mais le résultat est d’une efficacité redoutable.


Critique originale : ICI

cherycok
8
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le 31 août 2020

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