Dur métier que celui de héros de film d'Action dans les années 90. Fini les gros bras, les grosses mitraillettes et les one-liner cigar au bec.
Déjà les nouveaux héros de films d'action ne sont plus les membres des forces spéciales sur-entrainé mais, comme nous l'a prouvé Die Hard, les simple flics, pieds nus qui craquent au milieu du film face aux terroristes. Car oui, avec la sortie de ''Piège de Cristal'' en 1988, suivi de près par une myriade d'autre films au héros plus humain (Notamment Point Break, Keanu Reeves en star de film d'action, encore difficile à croire à l'époque.) les bons vieux Sly Stallone et autres Arnold semblent bon pour le placard. Fini la violence gratuite, fini les méchants sans âmes juste bon à être découpé, bienvenu dans le nouveau cinema d'action.
Pour se remettre de ce virage, Arnold avait débarqué avec Last Action Hero, ou il admettait son role de mythe au personnages de gros dur. Sylverster Stallone, lui, bien plus cérébrale (Sans ironie aucune) se permet une experience meta.
''Et si on mettais un héros des années 80 au milieu des gentils ''simples policiers'' des années 90 ?
Si on mettais le passé dans le futur ?"
Et c'est vraiment de cela qu'il s'agit, puisque pour rappeler à tout son statue de badass aux énormes testicules, Stallone se permet une critique de ce qu'apportent les années 90 au cinéma d'action. Plus d'insulte, sinon réprimande. Plus de sexe, personne n'a vraiment besoin de voir ça, le héros se devant d'être un séducteur platonique. Des pizzas huts partout ? Un clin d'oeil aux placements de produits et au mode de production d'hollywood, d'une pierre deux coups.
Alors certes, le message est là: Les nouveaux héros de films d'actions ne sont que des faiblards et un seul vrai ''Punk'' des années 80 suffirait à les mettre à mal ces John McLane ou autre Johnny Utah de pacotille.
Mais cela veut-il dire que le film est bon ?
Stallone nous offre du Stallone, Snipes cabotine à mort et on nous offre une jolie tripotés de one-liner, parfois même intelligemment délivrées par Sandra Bullock qui s'apprêtait à jouer dans Speed, faisant d'elle un autre point d'encrage avec cette critique des Actioners version 90s.
Le film reste néanmoins un film d'action assez basique, dont la gentille désuétude ne fera l'effet qu'aux plus aficionados du genre. Le film étant calqué sur un model qui était vraiment en train de s'essouffler et qui, s'il lui offre ses dernières lettres de noblesse, ne le renouvelle en rien.
Un film qui promet un bon moment et qui, pour un peu que l'on soit sensible au message, offre une seconde lecture interessante, sans jamais tenter quoi que ça soit de très osé.