Il faut être un peu (seulement?) malade pour trouver un certain plaisir - voire un plaisir certain - au spectacle, sans cesse différé, c'est là tout le suspense du film, de la mort atroce de tous les protagonistes, un par un. Alors soyons - gentiment quand même - malade pour apprécier les raffinements de cruauté dans les exécutions successives des stéréotypes de la jeunesse américaine, car "Final Destination", en rendant la Mort - et elle seule - responsable de toutes ces atrocités, fonctionne bel et bien comme l'exorcisme ultime de nos peurs, voire de nos fantasmes d'auto-destruction. Dommage qu'il y ait besoin quand même d'un scénario, forcément crétin, pour justifier cette débauche de violence auto-infligée.
[Critique écrite en 2004]