Non! Impossible! Mais non, je vous dis que vous confondez! Et pourtant si : c'est bel et bien le même Tsui Hark, auteur de l'ignoble merde « Piège à Hong Kong », qui est derrière la caméra pour ce « Détective Dee ». Je savais que les réalisateurs asiatiques (enfin, pas qu'eux d'ailleurs, Mathieu Kassovitz peut en témoigner) avaient tendance à perdre tout talent et personnalité en partant aux Etats-Unis, mais à ce point... Remarquez, il vaut mieux que ce soit dans ce sens là que dans l'autre. Car quel régal! C'est simple : j'ai rarement vu spectacle aussi beau, envoutant et riche ces dernières années, Hark n'ayant ici rien à envier au cinéma de Zhang Ymou et à son somptueux « Tigre et dragon ». Mais en plus de cette infinie richesse (quels décors!), on se passionne également pour les nombreux enjeux de l'époque, très bien décrits, ainsi que pour l'enquête policière, digne de Sherlock Holmes et offrant de nombreuses surprises. Le réalisateur n'en oublie surtout pas pour autant l'action, d'autant que sur la question, les chorégraphies sont époustouflantes... Bref, une œuvre assez éblouissante que « Détective Dee », sans doute le plus beau divertissement de 2011, et peut-être même le plus beau depuis longtemps. Un pur bonheur.