Diary of the Dead - Chronique des morts-vivants par Spoof
Diary of the dead est bien fade. Si Romero n'avait pas été associé à son nom, ce film serait probablement tombé dans les oubliettes des fanatiques du cinéma bis, dont je suis malgré tout, un fervent défenseur. Car au risque de faire hurler tout les admirateurs de la pensée unique, les nouveaux aficionados d'hémoglobine sur écran, ou les bobos de la cinémathèque qui ont un jour lu le nom de Romero dans l'un de leurs cahiers, je l'écris noir sur blanc : Romero n'a jamais été un grand réal, et malheureusement le prouve une fois de plus dans cette "mise à jour". Si on a forcément une réelle tendresse pour le monsieur qui a inventé le genre du film de zombies, en essayant toujours d'inclure dans son ciné d'exploitation une certaine critique, ou du moins une caricature, des excès du modèle de société américain, force est de constater que cinématographiquement parlant ça ne vole jamais très haut. Enchainant des plans sans réelle imagination, des dialogues et des personnages tout juste écrits, et des effets assez cheaps aujourd'hui malgré l'augmentation du budget. Si "Night..." et "Dawn..." arrivait à sortir leur épingle du jeu en inventant ça et là quelques bonnes idées pour palier au manque de moyen et en ayant un réel écho dans leur contexte socio-culturel respectifs, la critique facile dans cet opus d'une société obsédé par l'image sonne complètement faux et n'est qu'un prétexte pour placer des images faussement amateurs. Tout ça pour mieux rameuter un nouveau public qu'on espérera plus sensible à cette imagerie plus "réelle". Sauf que la note d'intention n'est respecté que quand cela arrange, et que le reste du temps ça donne autant mal a la tête qu'un film de mariage. J'arrêterais les frais ici, et j'expliquerais juste ma note pour le néanmoins respect que m'inspire le bonhomme et sa carrière, qui pour l'instant se termine plutôt mal.