Une belle journée pour ruiner une franchise
Mais qu'est ce que c'est que cette manie de vouloir à tout prix recycler les vieilles sagas d'action des années 80/début 90? Après un Total Recall honnête mais sans plus, un Dredd direct to DVD, voici donc Die Hard 5, le film qui réussit l'exploit de rendre Die Hard 4 regardable. N'allons pas par quatre chemins : il n'y a rien à sauver.
Même le bon vieux Bruce semble blasé de tourner dans une bouse pareille. Ce n'est en tout cas pas son jeu en deux nuances de sourcils qui va sauver le film du naufrage. Et on le comprend, le père Bruce. Qui a été pondre un scénario aussi mal fichu? Incohérent, inintéressant, mal fichu au possible, il tente de nous faire le coup de la relation conflictuelle père/fils. Sauf que ça ne fonctionne pas, on ne croit pas une seconde que les deux puissent être liés. D'autant que les dialogues sont au-delà du catastrophique. Pour trouver plus cliché, faut passer par Instagram. D'ailleurs, on se croirait parfois prisonnier de l'application tant les effets de lumière sont exagérés.
Et la réalisation... Hachée, bâclée, mal rythmée, on croirait parfois voir une troupe de Parkinsoniens tenant une mini-DV. Les effets spéciaux sont dignes des pires nanars des après midi sur la TNT. On se croirait parfois retournés dans les années 80, mais en plus kitsch. D'ailleurs, la mort du grand méchant, qui se veut un hommage au premier film de la trilogie (oui, définitivement, Die Hard est une trilogie...comme Star Wars et Indiana Jones d'ailleurs) est plus mal foutue que dans l'original. Vingt cinq ans plus tard, c'est tout de même un comble.
Il n'y a rien à sauver de ce viol caractérisé de la saga culte de notre enfance (sauf pour les plus âgés d'entre nous...). Un massacre en règle, qui serait un mauvais film d'action en soi, mais qui, affublé du titre Die Hard 5 vire carrément à la purge...