Sensation que le réalisateur a simplement plagié certaines séquences chez ses voisins se fait grande

Petite série B comme il en sort des dizaines chaque semaine dans nos rayons préférés, Die, thriller en huis-clos, répond à une addition toute simple : roulette russe + dé = mort à l'arrivée. En d'autre terme, prenez un peu de 13 Tzameti, ajoutez-y un dé à six faces pour décupler le hasard et parsemez le tout d'une bonne dose de psycho-ésotérisme à la Saw ou Cube et vous obtiendrez un thriller non dénué de charme mais comportant toutes les erreurs d'un premier métrage.

En réalité, l'unique point fort de Die réside dans sa mise en scène. Les aspects purement techniques sont très réussis et c'est essentiellement sur eux que le film repose en grande partie. L'ambiance pesante, la photographie, les jeux de lumière et les décors sont efficaces d'une manière parfaitement honorable. Sur ce point précis, Dominic James apparaît comme un metteur en scène prometteur capable d'embarquer le spectateur dans une ambiance maîtrisée de A à Z.

Néanmoins, si la mise en scène arrivera à convaincre les plus sceptiques, le scénario et les acteurs ni parviendront malheureusement pas. Le scénario, bien que ne laissant aucune place à l'ennui avec un rythme ne connaissant aucun temps mort, laisse apparaître de grosses lacunes en terme d'écriture. Le côté simpliste et déjà-vu de l'histoire passe encore mais les explications quant aux motivations de tels actes sentent bon le réchauffé. Le réalisateur n'a semble-t-il pas compris que pour se différencier d'une concurrence rude (surtout dans ce genre) il faut parvenir à tirer son épingle du jeu. C'est tout le contraire ici puisque la sensation que monsieur James a simplement plagié certaines séquences chez ses voisins se fait grandement ressentir. A noter également une conclusion digne d'un immense gag et la pilule commencera à se faire bien grosse pour la gober sans rechigner.

De leur côté, les acteurs offrent de piètres prestations. Dotés d'un charisme à l'encéphalogramme plat et d'une profondeur inexistante, ils n'arriveront jamais à véhiculer la moindre émotion tangible. Du coup, l'aspect purement dramatique d'une telle succession d'événements sensés faire naître chez le spectateur un sentiment de compassion s'en retrouve grandement handicapé, voir totalement amputé.

En bref, à défaut de laisser une trace indélébile dans la sphère sans cesse grandissante des direct-to-dvd, Die parviendra néanmoins à ravir les amateurs les moins regardant du genre. Pour les autres, passez votre chemin et optez plutôt pour un classique mais indémodable 13 Tzameti ou un surprenant Waz pour vous détendre tranquillement les neurones.
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le 7 janv. 2012

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