Critique n°312:" On voulait juste faire une blague"

Voilà un film qui n'aurait jamais dû passer inaperçu: Je me demande comment un tel film n'a pas pu avoir sa place dans les salles obscures de toute la France. Surtout que le sujet du film est loin d'être anodin puisqu'il parle du danger qu'internet représente dans notre société actuelle. Disconnect est un bijou, un diamant poli par toute l'équipe qui a travaillé sur le film et rendu inratable par son casting de rêve. Ce film est le meilleur sur le sujet que j'ai pu voir car il tient compte d'internet que au second plan, c'est-à-dire, on a d'abord des personnages forts qui se retrouvent piégés dans la roue infernale du pouvoir qu'internet possède dans notre société.

Disconnect raconte trois histoires: celle d'un couple victime d'une fraude, celle d'un jeune garçon solitaire piégé par des jeunes sur facebook, et celle d'une jeune journaliste qui va se servir d'un service sur internet pour sortir le meilleur reportage de sa carrière. Tous ces personnages vont se retrouver liés par une seule et même chose: l'avancement de la technologie. Ce film nous invite à réfléchir sur nos actes, sur nos navigations sur internet, sur les informations que l'on donne sur internet.

Il y a une construction scénaristique très efficace, elle se dessine de manière simple, on a d'abord les différentes actions que les personnages effectuent avec internet puis, il y a le moment fatidique, le moment où il faut payer les actes que l'on a commis, c'est tout l'enjeu de cette seconde partie. Les différents personnages se retrouvent confronter à des événements liés à ce qu'ils ont fait sur internet. Je ne vous dirais pas en détail ce qui arrive aux personnages car cela vous gâcherai le film mais sachez seulement que tous ces événements s'ancrent parfaitement dans la réalité et que des personnes ont déjà eu à faire avec ces événements.

Finalement, si le film n'avait pas eu pour casting les pointures du cinéma américain que je présenterai tout à l'heure, on aurait très bien pu penser que c'est un documentaire car le film tourne autour de la réalité que nous connaissons tous: le monde de la technologie, le harcèlement, les failles dans les systèmes bancaires, l'ambiance d'un lycée etc. C'est la grande force de Disconnect: il prend le spectateur aux tripes et ne le lâche pas une seule seconde. Personnellement, j'ai été totalement absorbé par le film, je n'ai pas vu les 2 heures passer et à la fin j'ai été impressionné par la qualité du film que je venais de voir.

Revenons un peu sur le casting: Jason Bateman, Frank Grillo, Paula Patton, Alexander Skarsgård, ces 4 acteurs/actrices sont des habitués, on les retrouvent facilement sur les écrans des salles obscures. Pourtant, ils leur arrivent de jouer dans des plus petites productions, ce qui est une aubaine pour ce genre de production qui voient leurs côtes grimpés auprès du public. Accompagnés par des jeunes pousses comme Max Theriot ou Colin Ford, ils permettent à ce film de devenir indispensable à mes yeux. Il y a donc un gros travail sur la prestation des acteurs.

Bilan

Pour une petite production, Disconnect se classe parmi les plus grandes productions que j'ai vu du cinéma indépendant. Servi par un casting de choix, ce film est pour moi un véritable coup de coeur, une fable dangereuse et magnifique sur le monde actuel et l'impact que les nouvelles technologies ont sur la société. Ce film fait réfléchir et nous invite à méditer nos actes et à faire attention à notre sécurité sur la toile. Une merveille du septième art.