Une vision des envahisseurs originale.

Et si l'invasion extraterrestre ne se passait pas comme la plupart des films nous le montre (aliens qui viennent nous buter, supérieurs aux humains en tout point, etc.) ? C'est ce qu'a essayé de nous montrer Neill Blomkamp, réalisateur de ce District 9. Tout commence il y a 28 ans, lors de l'arrivée des aliens, appelé "Crevettes" pour leur ressemblances avec ces dernières. Les aliens se font regrouper par les humains dans un District, appelé District 9, et sont victimisés par la plupart des humains. Le film commence réellement lorsque le gouvernement décide de faire bouger 1,8 millions d'aliens dans un endroit plus sécurisant pour eux... mais surtout pour la population ! Wikus est envoyé avec le MNU pour les déloger. Dans l'une des maisons, il se fait infecté par une substance noire qui le change radicalement...

Le scénario du film est bien amené, on nous montre réellement le racisme envers les aliens, et malgré leur technologies d'armes avancées, ils sont les victimes de notre peuple. Tout est maîtrisé, du début à la fin. Les changements physiques de Wikus sont bien foutus, les effets spéciaux sont plutôt bien fichus aussi, de même que l'animation des aliens.

C'est la deuxième fois que je vois le film, et je le trouve toujours aussi mémorable, aussi intelligent dans la façon de raconter les évènements (documentaire + vrais scènes), la réalisation m'a aussi vraiment plu, malgré quelques scènes qui peuvent être trop bancales. Mais globalement, le film est très bien réalisé. J'aime beaucoup la façon de filmer du réal', ses courts-métrages étaient annonciateurs de sa réalisation (District 9 est d'ailleurs tiré d'un des courts-métrages de Neill : Alive in Joburg).

District 9 est un film grandiose, tant dans son scénario que dans sa vision des aliens, maltraité par l'être humain, montrant les relations entre aliens et humains, le troc, la pauvreté, les différents modes de vies du district, le tout porté par une bande son plutôt chouette. Un régal !