Quand il s'agit de diverger, on vient préparé. On ramène le meilleur de ses copains, celui prêt à rire, et on déballe le pop corn et la voix grasse. On sait pertinemment que ça va être mauvais, et que comme la règle l'oblige, on a le droit de parler fort et d'en mettre partout pour un mauvais film.


Oui, c'est mal de partir avec un à-priori, mais ce dernier a été forgé sur la base du premier épisode. On ne va quand même pas vous décrire son immense qualité. Il paraîtrait que le second est, selon les fans qui essaient d'y voir du positif dans leur médiocre petite journée, moins abouti. Ça promet.


À vrai dire, depuis Hunger Games, on commence à être habitués aux contes de la femme moderne ultra rebelle,aux adaptations de romans d'action adolescent, qui zappe royalement le sujet pour se centrer sur les amourettes de l'héroïne. Destiné à faire rêver les filles et à emmerder les garçons, comme le veut la théorie du genre. Sauf que si certains films peuvent être centrés vers une cible particulière, il faut bien trouver son public, on est pas obligés de prendre nos douces demoiselles pour des portefeuilles ambulants.


Alors on nous vend Kate Winslet en méchante (il faut bien payer ses impôts, et ce n'est pas Jason Reitman qui va avancer suffisamment), une tête à claque en héroïne (qui d'ailleurs nous fait désormais apprécier Katnis Everdeen), et un héros qui a fait la "chirurgie James Franco" pour avoir droit à un début de carrière. Le scénario semble ressassé alors qu'il pourrait être intéressant, bref, Divergente premier du nom, c'est pas terrible.


Sauf qu'avec notre bon copain, on aime aller au bout des choses. Puis, à vrai dire, on a tellement ri qu'on veut bien continuer de se fouetter un peu. Alors on croise les doigts. On espère que les acteurs verront en Robert Schwentke quelqu'un capable de les diriger. On espère ne plus avoir à voir Maggie Q, qu'on avait déjà enterré lors de Die Hard IV, et surtout, on espère que la caméra aura un truc à nous raconter. Un brin d'esthétisme, un brin de technique, un truc qui parlera à notre âme de technicien cinéma, vu qu'artistiquement, on peut rêver.


On voit le nombre de bouquins et on se dit "Pourvu que le troisième ne soit pas coupé en deux" (d'ailleurs, c'est râpé). Parce que ça ne pourra être que pire. Alors on a peur. Parce qu'on sait qu'on ira. Parce qu'on sait que..... Hein? Quoi? Il est temps de parler du film? Bah... C'était pas bon.


Rendez-vous pour Divergente 3.

ThierryDepinsun
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le 28 mars 2015

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ThierryDepinsun

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