De ce film, il n'y a selon nous que deux points à retenir en sa faveur:
1- l'esthétique «rap» des années 80 pendant lesquelles naît et commence à se développer la culture urbaine hip-hop (streetwear, baskets, couleurs criardes, graffitis, langue et musique bien sûr), esthétique que Spike Lee essaie de traduire dans sa mise en scène avec des angles obliques, force gros plans et quelques mouvement osés.
2- l'émergence d'un cinéma qui ose filmer le monde des banlieues américaines et alerter des dangers présents dans cette poudrière raciale.
Outre cela, il faut reconnaître qu'on frise le nanar: dialogues assez mal écrits (et même parfois horriblement mal écrits); acteurs pitoyables (seul Samuel L. Jackson s'en tire vraiment); personnages sans épaisseur, plats, affligeants de tant de stupidité; scénario primaire, écriture faite de clichés et événements prévisibles; manichéisme dissimulé derrière un faux équilibre du mal; réflexion simpliste, référence aux sitcom à deux balles où le cerveau est mis en veille.
Bref, rien à voir avec le chef d’œuvre intemporel que certains vantent. Plutôt le résultat de quelqu'un qui a eu l'outrecuidance de prétendre être un bon cinéaste et qui aurait dû se limiter à des clips vidéo et à des pub.