Le film majeur dans l'oeuvre majeure de Spike Lee, un film qui a bercé mon adolescence, vu et revu, il ne vieillit pas, c'est un classique et un chef d'oeuvre incontournable!


Une galerie de personnages interprétés par des acteurs exceptionnels :
John Turturro, Giancarlo Esposito, Danny Aiello, Ossie Davis, Bill Nunn, Roger Guenveur & Samuel L. Jackson, une sorte de dream team du cinéma dont certains étaient des quasi-débutants et sont devenus des grands.
Ajoutons à cela la maestria de Spike Lee (même acteur, il tient la route), ses plans inoubliables, les couleurs, le rythme, la musique, les trois vieux hommes noirs qui dissertent sur la vie, les gérants coréens (ou chinois, j'ai un doute) de l'épicerie et le point central du film, la pizza italienne de Sal dans un quartier noir et portoricains (John Savage avec son maillot des Celtics, fait figure pâle), en plein été et la chaleur, la canicule qui prend place, les esprits qui s'échauffent annonçant un drame.


Le génie de Spike Lee, c'est de rendre un seul lieu vivant, un microcosme de la vie de Brooklyn, sans avoir l'impression de tourner en rond, comme si d'un quartier à l'autre, on voyageait, se retrouvant ailleurs, tout en étant comme chez soi.
Il y a tellement de scènes cultes que je ne vais pas en faire la liste, celle qui m'a marqué et inspiré, c'est la conversation entre John Turturro et Spike Lee, ce dernier le mettant face à ses contradictions de raciste qui vénère Magic Johnson, Prince et Eddie Murphy, une chose que l'on rencontre souvent autour de nous, cela reste malheureusement d'actualité.
Car oui, si ce film est intemporel, c'est que malheureusement, le racisme décrit dans ce film, est toujours présent car ce n'est pas juste un film, c'est aussi un documentaire, un drame social qui se doit d'être étudié dans nos chères écoles ou chacun se reconnaîtra, car au final, le monde ne change pas, on aime toujours autant les Jordan, on écoute du hip hop, on a des maillots de basket, tout en voulant se démarquer, utopisme.


Le drame qui fait exploser ce quartier est inspiré d'un fait réel, la mort d'un jeune homme par des policiers, cela ne vous dit rien ? Les années passent mais rien ne change, ah si, cela peut aussi venir de la main d'un citoyen lambda George Zimmerman, un triste exemple parmi tant d'autres aux USA, comme en France et ailleurs.


Ce film est indispensable, tout est parfait et les deux citations de Martin Luther King et Malcom X à la fin, parlent plus que n'importe quel discours.

easy2fly
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le 24 sept. 2013

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Laurent Doe

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