Ce film manque de cohérence...

Film de série B sans grande prétention, Downrange ne se démarque pas beaucoup, mais arrive tout de même à briller par quelques qualités, qui malheureusement, mettent tout de même un certain temps à se montrer. Ryūhei Kitamura ayant une certaine connaissance du cinéma de genre, et n'étant pas à son premier essais, on remarque une certaine connaissance dans les codes. Le seul soucis de ce réalisateur, c'est qu'il a pris une habitude encrée de créer des films qui au final seront très aléatoire, et assez moyen (même si j'avoue apprécier sa filmographie).

Positif :

Le son : On au début, j'ai eût du mal à m'en rendre compte, car il n'y a pas grand chose pour y prêter attention. C'est en particulier au moment du second accident que je me suis rendu compte de la qualité du son. Il y a une attention toute particulière prêté à celui-ci : Très détaillé, un peu boosté au niveau des basses. Le résultat est assez immersif, si bien sûr, le spectateur à fait l'effort de l'écouter avec un bon casque ou de bonnes enceintes, et non à l'arrache sur son téléphone ( dans ce cas là, la fautif ne sera que le spectateur).

La musique : Rien de fantastique, mais c'est plutôt adapté aux situations. Pas de là a allé écouter la bande-son en dehors du film, mais elle est plutôt agréable pendant le visionnage.

Le ton : C'est assez mitigé. D'un côté j'aurais pu en parler dans les points négatif, car pendant la première moitié du film, c'est très flou. On ne sait pas vraiment là ou veut nous amener le réalisateur. C'est vraiment dans la deuxième partie du film, comme s'il avait tout fait pour économiser le budget, et enfin pouvoir se lâcher et nous montrer son ton indifférent et ironique. Malgré des scènes qui pourrait mettre le doute, le Ryūhei Kitamura ne se prend pas du tout au sérieux et se plait à jouer avec ses personnages en même temps qu'il joue avec le spectateur.

Totalement gratuit : Il est vrai que pour de nombreuses personnes, ce ne sera clairement pas un point positif. Dans ce cas-là, je vous invite à ne pas regarder ce type de production, car celle-ci, par son ton complètement "je-m'en-foutiste" n'a rien de plus à proposer qu'un élan de violence, de grand n'importe quoi, et de potentiel satisfaction. Comme de nombreux films de ce type, il fait parti des films ou prendre pitié des victimes ou se mettre de leur côté et soi une perte de temps, sois une non-connaissance du genre (sois les deux). Le réalisateur prend vraiment ses personnages au ridicules (même le tueur) et ne fait que les décrédibiliser de scènes en scènes, ce qui fait que le film conserve tout de même un fond de comédie, même si on ne peut s'en rendre compte, tellement le scénario et la mise en scène tente de montrer le contraire. C'est quelque part, un grand hommage au série B (notamment par l'utilisation parfois presque abusif des codes, ce qui en fait parfois un résultat très moyen). Vulgairement dis, comme lorsque certain aime se "vider la tête" face à un film d'action, Downrange est un visionnage sans prise de tête.

Les défauts :

Les acteurs : C'es évident, mais ce n'est pas toujours le cas. Parfois, certains films de série B nous réserve de bonne surprise. Pour ce film, il n'échappe pas à la règle, et malgré quelques performances par scènes (oui pas plus), le résultat global est juste pas bon.

Les effets spéciaux : Certes, sur ce point, le budget joue beaucoup, mais il y a des limites. Le fond vert est visible sur presque tout les plans, à des kilomètres, et on arrive même à se dessiner les contours. Les scènes gore sont aussi aléatoire qu'un jackpot dans une machine à sou, même si certaines scènes sont assez bien filmé, et par ce fait, réussissent à cacher quelques imperfections.

Les trop grandes incohérences : C'es un peu ce qui brise l'immersion, et ça, depuis le début du film. N'en avoir rien a faire de ses personnages est une chose, mais faire n'importe quoi avec son scénario et sa mise en scène en fond prendre un coup au spectateur. Premier impact de balle : ravage complètement la tête (ce qui est normal pour un fusil de chasse), puis les tirs suivant sont assez aléatoire, au point de parfois à peine faire quelques égratignures. Une fois, le tireur est incapable de viser juste et vide son chargeur, et une autre fois, il est capable de tirer sur un bout de téléphone caché derrière la voiture (alors certes, certains diront qu'ils jouent avec ses victimes, sauf que c'est transposable pendant tout le film, et il y a de nombreux moment ou il risque carrément de les perdre, ou même de mourir. Ou le fameux téléphone sans réseau, qui en trouve à littéralement 2m à côté (je sais que certaines zone souffre de gros problèmes de réseau, mais pas à ce point, sois y'en a, sois y'en a un peu, sois y'en a pas, et c'est pas en tendant le bras que tu en trouveras. Et ce genre d'incohérence il y en a plein ; certes le scénariste et le réal font ce qu'ils veulent de leurs histoire, mais forcé de constater que ce genre d'incohérence sort énormément du film.

La 1ère partie du film : étrange comme défaut, non ? Et pourtant, j'ai vraiment l'impression d'assister à un changement complet de réalisateur. Je pense que le budget y est pour beaucoup, et qui est la raison de ce huit-clos improvisé, mais dont les enjeux sont fades, et les éléments cinématographique pauvre.

Si j'ai aimé le film, c'est vraiment grâce à la deuxième partie, ou le ton commence à se montrer, et ou le film exploite mieux ses qualité (qui sont principalement sonores et décalé).

Objectivement, c'est loin d'être une perle, et on est face à une série B bien encré dans son milieu. Seul les amateur de genre, et ceux qui aiment les tons décalé pourront apprécier ce petit film, qui même si de loin ressemble à un nanar, n'est qu'un survival qui, a aucun moment, ne se prend au sérieux.