Ce film aurait pu être un bon Black Mirror, mais il est pire qu’un mauvais téléfilm M6.
Vomir et ravaler son vomis est une sensation qu’aucun homme ne devrait subir, et c’est pourtant ce que Downsizing nous offre avec brio. Proposer un tel scénario pour nous offrir une réalisation aussi pauvre relève de l’exploit. Un si bel exploit que Downsizing jouera sa place sur le podium des flops 2018 alors qu’on est pas encore en février. Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, je vous souhaite bon courage !
Downsizing navigue à côté de son propos pendant la totalité du récit. Chaque scène dévoilée ne fait pas suite à un scénario qui est censé répondre à une thématique importante et novatrice. Tous les dialogues n’ont aucun sens si ce n’est de montrer un Mat Damon en chien, que le casting n’aide pas. Est-ce une volonté de nous perdre dans des intrigues secondaires sans consistence ? Comment des acteurs comme Christopher Waltz peuvent avoir accepter de faire partie d’un projet aussi foiré ? Leur a-t-on vendu un rêve non réalisable ?
Cette critique, je vous la livre dans la plus grande incompréhension alors que je suis toujours coincé dans la salle 22. La vérité est que j’essaye de m’endormir. Je suis perdu. Qu’es-ce que je regarde ?
On peut aussi discuter des choix excécrables en terme de musiques choisies pour accompagner ce qui ressemble à un herpès cinématographique. Je parlais de téléfilm. Mais la niaiserie et la naïveté de l’aspect sonore de ce long-métrage me pousse à croire que Downsizing essaye de pousser le vice jusqu’à un niveau encore inégalé. Je ne sais pas si ce film plaiera aux enfants, mais la cible n’est clairement pas identifiée au départ. L’histoire part dans tous les sens sans jamais suivre une ligne directrice stable et cohérente. La vérité, même Fast & Furious est plus crédible !
À quoi bon nous montrer un Mat Damon tombant sous le charme d’une femme de ménage activiste Thaïlandaise emputée ? À quoi bon ne pas poursuivre l’intrigue de son couple séparé au moment du rétrécissement ? À quoi bon masser un moignon ou essayer de nous montrer un amour naissant entre deux personnages dont on a rien à foutre ?
Pourquoi un rabin, un noir, un chinois et un babtou dans une salle d’attente ? Pourquoi tant de dérives scénaristiques ?
Si Downsizing était ton pote, ce serait celui qui s’habille chez Delaveine et qui regarde Touche pas à mon poste. Downsizing, c’est l’histoire d’un synopsis aux grosses couilles et d’un film avec une petite bite.
PAC