Il y a parfois de profondes injustices dans le monde du 7ème art. Celle de la non-nomination de "Drive" aux oscars en est une (tout comme celle de "Shame" avec Fassbender). Ainsi Nicolas Winding Refn n'obtiendra jamais une nomination ou un oscar du meilleur réalisateur ou meilleur film pour cette oeuvre. Ryan Gosling n'obtiendra jamais une oscar ou même une nomination pour son rôle saisissant (sur lequel je reviendrai plus tard) dans Drive. Damn !

Un homme très doué pour la conduite de véhicules mène une double vie, en effet il est cascadeur le jour et pilote pour la mafia locale la nuit. Véritable pointure dans son domaine, tout se passe bien jusqu'à ce qu'une des affaires, à laquelle il ne sera pas tout à fait étranger, dérape tout à coup laissant le conducteur face à la mafia.
Si le speech de base semble plutôt simple, ici il fonctionne parfaitement et tout les éléments apportés ne font ni trop, ni pas assez. Pas assez explicite ? Je m'explique : il y a juste assez de personnages, juste assez d'affrontements et surtout juste assez de rebondissements pour que le tout paraisse réaliste. Mais si le scénario peut à peine convaincre, il est certainement le point faible du film (ce qui n'est pas un mal vu qu'il est bon !).

La réalisation a bénéficié d'un soin incroyable surtout pour l'écriture du storyboard, les plans de caméra et l'ambiance retranscrite à merveille. Malheureusement, je peux parfaitement comprendre que le style adopté ne convienne pas à certains tant les répliques sont peu nombreuses et lentes à venir. Ne vous attendez pas à un dialogue du genre :
"Hey salut patrick alors ça va ?
-Oh tiens bonjour michel, ça peut aller et toi ? Ton problème de bagnole ?
-Oh tu sais, moi et les Peugeot...
Non, les acteurs sont sérieux, incroyablement sérieux et surtout Ryan Gosling qui ne se contente que de répondre le plus facilement possible par un "oui" ou un "pour qui tu travailles ?". Les seuls moment où l'ont relâche la pression, sont les scènes presque familiales entre le Conducteur, Irène (sa voisine pour qui il se découvre des sentiments) et le fils de cette dernière, de vrais moments apaisants dans un thriller de taille, c'est rare mais qu'est ce que c'est bon.

La bande originale est certainement l'une des plus belles de l'année 2011 si ce n'est LA meilleure pour l'année. La scène d'introduction avec "NightCall" et Kavinsky qui nous démontre une petite partie du quotidien du Conducteur ou encore le "Real Hero" nous feraient presque oublier le film pour fermer les yeux et juste écouter. Un régal !

Vous vous demanderez certainement pourquoi je ne fais qu'enjoliver ce film pour au final ne lui mettre qu'un 8 au lieu d'un 9 ou même un 10 ? Car le film parfait n'existe pas ou alors je l'attend toujours et aussi du fait que je m'attendais à encore mieux que ce que j'ai vu ce qui peut paraître assez fort mais bon. Surprenez moi donc.
Silent-heal
8
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le 24 févr. 2012

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Silent-heal

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