Il y a un paquet d'années, je regardais la peinture des abstraits, Dali et Picasso en tête comme une fuite et une médiocrité. Et puis, j'ai visité Figueras et étudié les jeunes années de ces peintres, et mon avis a changé du tout au tout. Quand on est capable d'une telle maîtrise technique (que beaucoup n'atteignent jamais), on peut se permettre d'explorer et de se lâcher.
Et bien 'Duel', c'est un peu ça, mais pour le cinéma. Spielberg, c'est du cinéma parfois facile, un peu commercial, souvent divertissant, mais lorsque l'on réalise que 'Duel' est son premier long métrage... on se dit qu'il est possible de lui pardonner beaucoup !
Comment réaliser un film haletant, passionnant avec deux bouts de ficelles, un vague camion promis à la décharge et une voiture banale. Sur une route. Avec pratiquement qu'un seul acteur.
Moyens minimaux, efficacité maximale.
Dans la cinémathèque ultime, 'Duel' trouverait aisément sa place, au côté des grands du genre.
A voir absolument, au moins une fois dans sa vie de cinéphile.