Il faut se faire violence toute de même pour parvenir au bout de cette épopée viking mollassonne, qui n"est sauvée du naufrage que par la science de l'image que possède Bava. Fin esthète, on retrouve en effet dans duel au couteau ses affinités avec la lumière et les ambiances colorées qu'il parvient à en extraire. Mais à part cela, tout est bien trop pauvre pour intéresser jusqu'au bout un spectateur qui aura compris dès le début du film qu'il allait en baver, sans mauvais jeu de mot.
La faute incombant totalement au casting improbable du film, complètement à côté de la plaque. Les têtes d'affiche sont toutes à contre courant de ce qui aurait été nécessaire pour nourrir leurs rôles, on ne croit jamais à leur personnages, pas plus qu'on ne s'y intéresse d'ailleurs. Même la jolie Elissa Pichelli réussit le tour de force de nous désintéresser de sa belle plastique par son jeu inexistant, seulement fait d'une exagération qui agace.
En bref, Duel au couteau n'aura d'autre intérêt que de compléter la filmo de Bava pour ses amateurs (j'oublie peut être sa bande son, qui se défend tout de même plutôt pas mal), les autres pourront passer sans aucun scrupule à côté de cette bobine, pas inintéressante formellement, mais beaucoup trop vide dans son ensemble.