Je suis entré dans la salle en me demandant de quelle manière Nolan allait nous servir son film de guerre, lui qui est pourtant habitué depuis quelque temps à explorer plutôt une science-fiction épique, et je suis sorti de la salle une fois de plus surpris et ravi de la façon de traiter le sujet. Nolan ne manque jamais d'originalité.
En effet, voici un film de guerre sans ennemis, sans dialogues et sans musique. Pas d'ennemis mais une menace ennemie. Pas de dialogues, mais des regards terrifiés. Pas de musique mais un bourdonnement angoissant. Par ces procédés, le film ne manque pas de rythme, il tient en haleine du début à la fin. Car cette terreur sans visage qui saisit les jeunes soldats impliqués dans la bataille, nous la ressentons, nous la voyons, et nous la redoutons. En permanence.