Critique disponible sur mon blog :
https://reglisseaupaysdesmerveilles.blogspot.com/2017/08/critique-dunkerque-nolan-ne-nous.html?token=DrzqO14BAAA.vvW2JXg56cA4D2i2I9l1A0IrMOHmtShOJD4cWtErMAQyxFPJken2MbLUSXoKlyHTcItqU4M3fTc-610N0rjx9Q._9xG8vkVgEw7Z85u5dsKKQ&postId=1030498619302168841&type=POST
De la même manière que Spielberg réalisa Il faut sauver le soldat Ryan, Kubrick Les sentiers de la gloire ou encore Coppola Apocalypse Now, les exemples peuvent être nombreux, Christopher Nolan se devait de réaliser un film de guerre comme ont pu le faire les plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma. Pour ce faire, Nolan décide de traiter de la Seconde Guerre Mondiale et plus particulièrement de l'opération Dynamo de 1940 qui consistait à évacuer les troupes alliées de Dunkerque en mai 1940. Une nouvelle fois, Nolan fait mouche avec son oeuvre cinématographique.
La structure narrative se décompose en trois temporalités : la semaine d'évacuation des soldats à terre en suivant notamment Tommy (Fionn Whitehead), la journée de traversée des litte boats civils ainsi que les quarante minutes de carburant d'un avion de combat anglais. Ratzel inventa le terme de Lebensraum qui se traduit par l'espace vital. Le IIIe Reich reprendra cette théorie afin d'expliquer leur expansion et l'invasion de territoires voisins pour élargir leur espace vital. A mesure que le temps défile dans Dunkerque, l'espace vital des trois personnages principaux se restreint jusqu'à devenir vraiment oppressant, même pour le spectateur ! Pour se faire, la mise en scène de Nolan est incroyable. Chaque plan est travaillé avec brio et minutie. Les travellings avant et arrière, les plans larges puis réduits sont particulièrement bien réussis. On retrouve également l'exigence militaire avec cette symétrie et les lignes géométriques qui composent son oeuvre. Terre, mer, air et même feu, Nolan maîtrise l'ensemble des éléments propres à la vie d'une main de maître. L'écume des vagues, leur force bousculent le spectateur. La musique de Hans Zimmer s'accorde parfaitement avec les images du film afin d'accentuer la tension souhaitée par le réalisateur. Les notes de ce violon qui s'éternisent et qui semblent grincer durant tout le film, renforce le sentiment de malaise.
Une nouvelle fois, Nolan ne déçoit pas ! Bien au contraire, il réalise une véritable oeuvre cinématographique, complète et minutieuse composée d'un scénario original, d'une justesse technique divine, d'acteurs convaincants, d'une musique pertinente... Nolan ne raconte pas la guerre, il nous l'a fait vivre !