Avant tout le monde et en 1982, Spielberg contait l'histoire pas si gentillette d'une famille au noyau éclatée, avec de plus une sorte de conte magique et fabuleux. Ainsi qu'on le voit avec la scène de la pizza partagée dés la soirée du samedi soir, les enfants sont totalement livrés à eux-mêmes du fait d'une absence totale d'autorité et d'une mère débordée sur tous les fronts contre toute apparence (une parfaite MILF inflexible et droite dans ses bottes: Dee Wallace), et même si le frère aîné tente de s'immiscer malgré tout en tant que chef de famille ou en conduisant sagement le break familial, avec une jeune soeur qui réclame sans cesse des cadeaux et de l'argent; il n'y a qu'en fait que le jeune Elliott, qui, tout en se méfiant de ces adultes rigides et parfois bien ridicules, va débusquer le monde merveilleux de E.T. Celui-ci étant d'ailleurs pressé de rentrer chez lui, le film s'accélère ensuite après une belle balade à vélo et la découverte d'une cachette dans le placard de la chambre du fils, astucieusement grimé en femme. D'autant plus que l'énergie de son vaisseau spatial semble provenir d'une source illimitée... Mais quoiqu'on puisse dire de façon arbitraire ou simpliste, ce blockbuster a lancé la carrière d'énormément de réalisateurs sans compter en passant les jeux Atari 16 bits et son énorme influence univoque.