Trop rapide, c’est malheureusement comme ça que surgit très vite l’affaire politico-juridique qui va venir parasiter les ambitions de cet homme (magnifiquement interprété par Antonio de la Torre filmé au plus près, impressionnant en homme politique corrompu à la fois pathétique et attachant,) et même de savoir concrètement ce qui va lui être reproché, le fait de ne pas avoir d’information sur le poste qu’il occupait, ni même sur la région où il exerçait son influence ou le parti politique auquel il est rattaché, laisse deviner que le réalisateur ne cherche pas à pointer du doigt qui que ce soit.
En fait, cela sert de prétexte à un thriller psychologique haletant
Il alimente le suspense et le stress du personnage est le recours récursif, de la scène d’ouverture jusqu’au générique final, à une musique électro qui alimente chaque accélération du rythme.
Nous sommes dans la paranoïa croissante, mais aussi la volonté de vengeance de plus en plus violente du personnage, qui deviennent, les deux principaux piliers du scénario et lui redonne la fluidité nécessaire
Au final c’est donc globalement la représentation brutale de l’omniprésence de la corruption, mais aussi d’autres pratiques criminelles parasitant la démocratie espagnole, qui donnent à ce thriller sa redoutable efficacité.