Désir meurtrier
Le contrôle et la manipulation sont des thèmes récurrents dans les films de Paul Verhoeven notamment quand ce dernier s’entoure de personnages féminins comme l’étaient Nomi (Showgirls) ou Catherine...
Par
le 26 mai 2016
105 j'aime
14
A chaud.
J'ai pas aimé. C'est pas une bouse, mais selon moi c'est foiré.
On nous parle de quoi ? De femmes, d'hommes, des relations entre eux, de viol, de perversion, de relations perverses, de schémas pervers.
On nous parle également d'hypocrisie, de manipulations... de religion (un peu). Tout ça dans un univers petit bourgeois, finalement, très cinéma français.
Bref, un film qui doit se sortir les doigts du cul pour proposer un point de vue, une histoire, un scénario qui va rendre intéressant un truc qui est pas franchement facile.
Je penche pour un tableau, une exposition des recoins sombres de nos âmes et esprits pervers... Mouais. Je sais pas, y'a un truc qui est dérangeant aussi dans ce rythme, ce son, ce jeu. Un truc qui te dit que le film passe à coté de quelque chose et que du coup, je passe à côté du film. Dommage.
J'ai pas apprécié la direction d'acteur, ou plutôt les propositions des acteurs, mais je les aime de moins en moins, leur accorde de moins en moins de crédit, comédie française, ou oscarisée, césarisée ou récemment pressentie pour un prix d'interprétation à Cannes, ils me font chier. Mais la fumisterie des acteurs est un autre débat et peut-être juste un lubie personnelle, alors je vous ferais pas chier là-dessus.
Ce que je reproche clairement c'est le chemin des personnages. La fin résume à elle seule que tout est foireux.
Le pseudo twist de Rebecca (V. Effira) qui laisse entendre qu'elle savait pour son mari, est d'une lourdeur. La bonne catho bien hypocrite, caricaturale ? Ou le pardon total même pour les crimes ignobles ? J'y crois pas, à aucun des deux. Je vois pas de troisième voie, mais ces deux-là me laisse de marbre.
Et le fils looser qui se ramène dans une décapotable payée par maman, avec sa meuf qui se fout de son bébé (oublie dans la voiture) après l'avoir utilisé pour manipuler son mec.
Je pense que le malaise que provoque en moi le film est que je crois pas à cette histoire, je ne m'identifie jamais, à aucun des personnage, à rien. Godard cherchait la distance avec le spectateur, c'était voulu. Si c'était le cas ici, quel est l'effet recherché par Verhoeven ? Mais pour moi, ce n'est pas le cas.
Mieux vaut se revoir La Chair et le Sang et Robocop (si si)
Hésitez pas à donner votre avis, parce que ce film me laisse perplexe. Voyons le côté positif, au moins il provoque un petit truc, pas comme le dernier Avenger, qui m'a juste fait pouffer devant le ridicule de chacune des séquences...
PS: je promets un jour, je dirais quelques mots sympa sur un film.
Créée
le 2 juin 2019
Critique lue 130 fois
D'autres avis sur Elle
Le contrôle et la manipulation sont des thèmes récurrents dans les films de Paul Verhoeven notamment quand ce dernier s’entoure de personnages féminins comme l’étaient Nomi (Showgirls) ou Catherine...
Par
le 26 mai 2016
105 j'aime
14
Évidemment qu’on salivait, pensez donc. Paul Verhoeven qui signe son grand retour après des années d’absence en filmant Isabelle Huppert dans une histoire de perversions adaptée de Philippe Djan,...
Par
le 27 mai 2016
86 j'aime
5
On pourra sans doute évoquer une manière de féminisme inversé et très personnel – à peine paradoxal chez Verhoeven : on se souvient de la princesse de la baraque à frites dans Spetters, qui essayait...
Par
le 3 juin 2016
73 j'aime
20
Du même critique
Septième saison de Game of Thrones. Et grosse déception. Commençons par ce qui va, parce que tout n'est pas noir. Les Effets spéciaux, les décors naturels magnifiquement bien choisis et donc,...
Par
le 29 août 2017
11 j'aime
3
Salut Mouais, mouais, mouais... Cette série reprend les grandes chasses de Nazis, comme Eichmann et Barbie, et aborde le thème de l'exfiltration des cerveaux nazis par l'ex-CIA, la morale, la...
Par
le 22 févr. 2020
10 j'aime
1
C'était le gros événement de la saison sur Netflix. De l'Heroic fantasy, surfant sur la vague GOT, et profitant du succès des livres et des jeux vidéos, ça pouvait le faire. Parce que l'Heroic...
Par
le 24 déc. 2019
9 j'aime
4