Un film émouvant malgré un scénario parfois confus

Résumé
Julia (Kristin Scott Thomas), une journaliste américaine vivant à Paris dans les années 2000, prépare un article lié à la rafle du Vél' d'Hiv' à Paris (juillet 1942) et recherche les traces de Sarah, une fillette juive de 10 ans déportée lors de cette rafle.


Alors qu'avec son mari et sa fille elle s’apprête à emménager dans un appartement du Marais, au 36 rue de Saintonge, Julia apprend que les grands-parents de son mari s'y sont installés fin juillet 1942, l'appartement ayant été confisqué, et recherche qui en étaient les précédents occupants.


Elle se rend au mémorial de la Shoah et apprend qu'une famille vivait là et que si les parents ont été assassinés à Auschwitz, leurs enfants Sarah et Michel ne sont pas mentionnés. Ses recherches vont la conduire sur la trace de Sarah, qui a été emmenée au camp de Beaune-la-Rolande. Elle apprend qu’elle a pu s'enfuir et a été recueillie par des gens de la région, les Dufaure. La quête de Julia l'emmènera à New York et à Florence en Toscane.


Ce qui n'était au départ que le sujet d'un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial.
Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ?
La vérité issue du passé a parfois un prix dans le présent...


Mon opinion sur ce film


Je n’avais pas vu ce film lors de sa sortie bien que j’aime beaucoup Kristin Scott Thomas aux prises ici, au-delà d’une enquête journalistique, à un secret de famille qui débouche, comme tous les secrets de famille, sur un drame terible. Le scénario est par moments un peu compliqué et pas toujours facile à suivre, même si on comprend où veut nous emmener le réalisateur et son propos de superposer deux destins à un demi-siècle de distance. Mais le film, porté par Kristin Scott Thomas, remarquable dans son jeu alternant entre l'obstination et la fragilité, est poignant de bout en bout. Un grand coup de chapeau aussi à Mélusine Mayance, qui joue Sarah, d’une justesse et d’une sincérité qui forcent le respect.

Créée

le 2 nov. 2017

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Roland Comte

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