"District Earth, le Reboot dans la Peau"
Sortie de la salle, première pensée :
"Yes, ça valait le coup d'attendre 4 ans."
Peut-être un peu trop court.
C'est réellement mon seul regret.
Attention, je ne dis pas que le film m'a semblé trop court ou expédié et que j'en suis ressorti un peu sur ma fin, mais le monde d'un futur pas si lointain sur lequel Neill Blomkamp lève le voile mériterait plus d'1H50 pour gagner en profondeur.
Car nous sommes dans de la SF finement travaillée sur le plan visuel pour autant teintée de scènes bien bourrins avec des effets spéciaux faisant mouche à chaque fois.
Peut être un peu trop manichéiste.
Voilà ce qu'on pourrait reprocher à "Elysium" mais là encore le film est le fruit d'un regard de réalisateur nous contant l'histoire d'UN HOMME dans un contexte fictif, et non pas l'histoire d'une civilisation futuriste et ses enjeux face à un monde en décrépitude.
Un film à échelle humaine. Subjectif.
Vous cherchiez du "Gattaca", du "Brazil" : vous serez probablement déçu.
On se sent comme un touriste dans ce monde dont on se demande comment on a pu en arriver là ?
Des réponses qui ne viennent pas, et qui pourraient frustrer.
Mais là encore, là n'est pas le propos.
L'histoire est celle de Max Da Costa, miséreux d'un Los Angeles de 2154 cherchant à rejoindre la station spatiale Elysium.
Autrefois un rêve d'enfant, aujourd'hui une nécessité, sans quoi notre ami bouffera bientôt les pissenlits par la racine...
Bidonvilles, poussiéreux, droides, milices, vaisseaux spatiaux, armes futuristes et simili-mecha, les ingrédients du "District 9" sont tous là et raviront les fans du genre tant les trucages sont bluffants.
Matt Damon : son personnage est peut-être un peu trop creux mais pas sans faille et en prend plein la gueule en permanence, nous prouvant qu'il y a bien une vie après Jason Bourne
Sharlto Copley, protagoniste et révélation dans "District 9" devient ici un des gros Bad guy de cette histoire.
Sadique illuminé, qu'importe les mauvaises langues, j'ai trouvé son jeu d'une grande mesure malgré une folie omniprésente.
À mon sens, il est une sorte de version futuriste de Gary Oldman dans "Léon" (le ripoux "Stanfield")
Jodie Foster, William Fichtner et Alice Braga : des jeux d'acteurs au cordeaux même si leurs personnages n'ont pas grand chose d'originaux.
Dire que ce film est "nul" ou "une merde"serait injuste tant le boulot abattu se sent et se voit à l'image.
Certes manque-t'il d'un peu de développement sur le fond mais sur la forme, le spectacle n'en est pas moins présent.
On regrettera cependant sur les plans finaux, certains plans de cam complètement épileptiques et donc à la limite du supportable tant la caméra bouge dans tous les sens rendant alors l'action incompréhensible (malgré quelques effets de genre innovants et bien trouvés).
Je ne comprend vraiment pas ce qui peut pousser certains réal à utiliser des plans aussi foirés...
"Les mecs posez-vous 2 secondes et réfléchissez !
Pas besoin de nous sangler systématiquement au héros pour rendre une scène plus immersive !
Au contraire, quand je peux plus suivre : je décroche !"
C'est simple, lors de la baston finale on est pas loin des scènes d'accrochages de ferrailles du premier "Transformers"...
Dommage...
Sans m'étendre d'avantage, je dirais que j'étais parti voir "Elysium" pour prendre une claque : j'en suis ressorti avec les deux joues rouges.
Coup de choeur...
