Rembobinons un peu. Nous voilà le 16 Septembre 2009. District 9 sort sur les écrans français. Un film de SF sud africain à petit budget, réalisé par un inconnu, et produit par Peter Jackson. Ça ne sent pas très bon donc. Un petit coup d’avance rapide. 24 décembre 2009, Disctict 9 se retrouve Number 1 de mon année ciné. Un miracle SF inspiré, original, à la fois violent et tendre. Retour au présent. Pas loin de 4 ans après, nous découvrons le nouveau film de ce sud africain plus si inconnu nommé Neill Blomkamp.
Cette fois-ci, il a eu droit à un « vrai » budget et à quelques stars bankables. En tête d’affiche, nous retrouvons Matt Damon, que je ne vous présente pas. Vous pourrez aussi reconnaître les têtes de la géniale Jodie Foster (au top de la pestitude et au français impeccable) ou de William Fichtner .
Alors, avec son Elysium, Blomkamp transforme t-il l’essai ? Ce serait faire la fine bouche que de répondre par un non. Dur de trouver un bon film de SF ces derniers temps et Elysium est bien ce qu’on a vu de mieux de ce côté là depuis un certain temps. On retrouve avec plaisir le côté poisseux et sale de la SF de Blomkamp, sa violence viscérale et un scénario très efficace.
Pourtant, il manque clairement quelque chose à Elysium pour être au niveau de District 9. De l’émotion par exemple. On sent la patte d’Hollywood derrière tout ça. Elysium transpire un peu trop les bons sentiments par moment. Entre l’intro trop longue et trop musicale, le personnage de Matt Damon (que j’aime beaucoup mais qui n’était pas le meilleur choix selon moi) auquel on n’arrive pas à s’attacher et la fin trop lacrymale, Elysium manque finalement un peu de simplicité.
Malgré tout, au milieu de cet été un peu décevant qui m’aura privé de claque estivale, Elysium figure clairement dans le haut du panier. Et évidemment, c’est un film à aller découvrir en salles, comme tout bon film de SF.