Il fut un temps où Hollywood mettait en scène les ouvriers. Où il restituait leurs efforts, leurs peines, leurs peurs. Il fut un temps où Georges Clooney pouvait porter un tel film. Ce film, c'est « En Pleine tempête ».
Un film où des prolos, marins-pêcheurs, gens de rien, pas éduqués, qui pochetronnent et ne savent pas parler aux filles, vont en mer travailler nuit et jour dans la crasse, se blessent, et risquent leurs vies parce qu'il faut bien manger, payer le loyer, parce qu'ils sont endettés, mais aussi par fierté, parce que la mer c'est leur métier autant qu'un univers qu'ils aiment. Et la mer est une terrible maîtresse, belle et meurtrière.
Un film où le patron peut en même temps être un sale con et un mec avec du cran, qui fait face aux familles, femmes et enfants, pour annoncer la perte d'un équipage, dont il connait chacun des membres (extraordinaire Michael Ironside!).
Un film d'une époque pas si lointaine, sans super-héros, sans méchants et gentils, avec juste de gens simples, qui font de leur mieux, prennent des risques, qui se ratent et qui meurent.
Rendez-moi cet Hollywood...

subtilis
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le 14 févr. 2021

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