Il doit probablement s'agir du signal de la reprise du cinéma français : le dernier Ozon pour ouvrir la saison déjà annoncée comme creuse et vidée de tous les blockbusters. Et ça fait du bien !


Il est assez évident que ce film est loin d'être le meilleur Ozon et clairement pas transcendant. Et pourtant, ça serait du gâchis de le juger à la volée.


Premier point : le casting. Un trio jeune, relativement inexpérimenté et qui détonne tant par la simplicité et le naturel de leur jeu. J'ai eu l'occasion de voir B.Voisin dans un précédent film passé inaperçu et je dois bien dire que j'apprécie vraiment son style. C'est juste et sincère. En figure paternelle, M.Poupaud est comme toujours excellent. Il est clairement l'un de mes acteurs favoris de sa génération.


Deuxième point : le cadre et l'ambiance. La plage et le soleil sont toujours des atouts pour raconter une histoire. Les années 80, moins mais rattrapé par la sobriété de la mise en scène. Sobriété encouragée par une durée relativement courte du film (du moins, ce fut mon impression même si le film a une durée standard).


L'histoire quant à elle est relativement convenue : un souvenir amoureux tragique qui force le héros à se remettre en question. Ou l'éternel besoin d'avancer à moins de rester bloqué. Pour autant, ce n'est pas complètement inintéressant de réfléchir à ce besoin de vivre, de dépasser les obstacles face à la vacuité de nos existences. En général, c'est quand je picole seul que ces pensées me viennent. Un film, c'est bien aussi.


Bref, film sympathique et très à propos pour ouvrir la saison ! Vive l'été, vive le cinéma !

BlackHornet
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le 16 juil. 2020

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BlackHornet

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