Everest par Quintin Leneveu

Enième adaptation d'un récit d'alpinisme qui tourne mal (comme quoi c'est pas reservé à M6 l'après midi...), "Everest" nous entraine dans une ascension qui, évidemment, tourné mal. Inutile de s'étendre sur le pitch, il est toujours pareil : un groupe d'alpiniste part en montagne, tout se passe bien, puis arrive une blessures/maladie/tempête/avalanche/... qui va décimer le groupe et ne laisser que 2 ou 3 survivants. Pour parvenir jusqu'a la catastrophe, le film se découpe en 2 parties : une première partie tournant réellement autour de l'exploit humain qu'est l'ascension de la montagne. Cette partie est plutôt maitrisé, permet de dressé une galerie de personnages plutôt convaincant (même si trop centré sur 2 ou 3 d'entre eux) et permets au réalisateur de faire de beau plan en usant d'une 3D parfois intéressante (les plan zénithaux de crevasse par exemple). La seconde partie se concentre, elle, sur une tempête et sur la survie du groupe. Et là, le bat blesse. Etouffé par un son de vent omniprésent (si le son était bien fait et pas surmixé, on pourrait presque fermer les yeux et se croire chez Bela Tarr tellement il est omniprésent... mais on en est loin), les drame s'enchaine, des gens meurent sans que le film s'y attarde, des situations centrale sont éludés de façon éhontés et la cohérence de certains élements n'est jamais remis en cause (comme quoi l'adaptation feignante d'un livre se fait vite ressentir). Bref, on navigue dans le cliché monumental durant 1h sans que l'on soit touché par une quelconque action. A tout cela s'ajoute une réalisation correct, contenant quelque très beau plan, mais emballé dans une photo qui accentue un côté irréaliste et donc peu crédible.
Côté acteurs, on es dans du très classique niveau jeu. Le cast assure plutôt bien mais rien de bien excitant ici. Même la présence de Jake Gyllenhaal n'apporte pas grand chose.
Au final, "Everest" est clairement un film en demi teinte puisque seule sa première moitié mérite d'être vu, mais se retrouve vite écrasé par une seconde partie fade et sans grand intérêt.