Expendables : Unité spéciale par Analytik
Vous en avez toujours rêvé, Sylvester Stallone l’a fait! En regroupant dans un même casting Statham, Li, Schwarzenegger, Willis, Rourke et Stallone lui-même, The Expendables devient le film le plus chargé en testostérone de l’histoire du cinéma. Si cet atout est indéniable, que reste-t-il du film après le passage de ces mastodontes?
A travers l’histoire du cinéma, certains noms demeurent incontournables voir même légendaires. Si Stallone a réussi son pari en regroupant dans un même long-métrage toutes ces légendes des années 80-90, il reste cependant à réaliser un film. Cette tâche, loin de douter des talents de réalisateur de Stallone (ayant de surcroit une bonne expérience dans ce domaine), reste une tâche ardue. Et pour cause, outre le fait de monter un film potable, Stallone devra s’acquitter de la direction d’acteurs, difficile vu le casting de têtes brûlées annoncé.
Si finalement cet exercice reste pour lui facile étant donné sa proximité avec certains acteurs, le film pêche dans son essence même, la réalisation.
The Expandables tire son nom d’un groupe de mercenaires ne travaillant pour personne et jugeant d’eux-mêmes la pertinence de leurs combats et actions. Si cet aspect regroupe bien la pensée du réalisateur/acteur de faire de son casting une équipe hors du commun à la mesure du nom des acteurs, l’action du film, quant à elle, sent le déjà-vu.
Prenez un groupe d’élite typique comprenant des supers-gentils et un type laissé sur la touche qui prépare quelque chose de mauvais et vous aurez n’importe quelle structure pour un film d’action bien typé. Ce constat est malheureusement valable pour Sylvester Stallone, qui, pour The Expendables, prend le même chemin, sans changer d’un millième un scénario déjà boiteux au départ.
On regrettera d’être directement plongé au cœur de l’action sans trop rien savoir de ces Expendables. D’où viennent-ils ? Pourquoi veulent-ils reprendre du service? Ces trous béants marquent définitivement un film clairement tourné explosion et bodybuilding où seul Statham sort du lot en essayant vainement de montrer autre chose que son agilité au lancé de couteau.
Peine perdue, ce long-métrage s’embourbe dans l’hésitant mélange de sérieux et de dérision, exercice pourtant assez familier de Sylvester Stallone.
The Expendables joue de son nom et de rien d’autre. Ces noms prestigieux restent le seul atout visible du film qui devient au fil des minutes un long-métrage d’action complètement banal. On ose espérer une suite convenable, qui sortira fin août 2012.