Après avoir réalisé le documentaire Netflix « conversation with à killer » Joe Berlinger s’attarde ici sur la relation entre le « serial killer » et sa compagne. Je dois dire que l’idée semble intéressante et prenante dans les premières minutes du récit, du fait qu’on nous transmet à travers sa compagne de l’époque, l’image d’un homme affable et courtois avec son entourage et sa famille. L’idée est bonne car bon nombre de personne se sont fait duper par l’aspect « beau gosse » de Ted Bundy sans voir en lui le monstre qu’il était réellement.
Cependant, le fait est que le déroulement de la trame principale est censé nous montrer au fur et à mesure des procès, les charges qui pèsent contre lui et le doute qui s’installe en Liz Koepfler et même si cela est travaillé, ça reste mal maitrisé en étant trop survolé. On nous montre divers procès dans lesquels on essaye de faire planer le doute sur Bundy sauf que la culpabilité de ce dernier n’est plus à prouver aujourd’hui. Le récit aurait donc dû être divisé en deux parties sa vie et son procès détaillé (médiatisé en toute splendeur par la connerie Américaine à travers un procès qui vire au show télévisé, ce qui parait surréaliste outre atlantique).
Ce qui est dommage d’ailleurs c’est le temps que Berlinger consacre à essayer de laisser planer le doute sur l’innocence de l’inculpé sachant que le spectateur connait les faits dans les grandes lignes… en s’attardant sur cet aspect on passe outre d’autres thématiques plus intéressante à développer. De plus, en faisant main basse sur les crimes commis et les procédés employés on ne réalise pas vraiment le psychopathe que bundy est en réalité et l’image du personnage n’est de ce fait pas assez ternie et le côté sympathique reste trop présent au final…
En revanche, la prestation de Zac Effron est à saluer tellement l’acteur arrive à retranscrire les traits du tueur. le reste du casting hormis John Malkovich (qui campe très efficacement le juge) est correct sans être marquant… netflix faisant du netflix on reste dans du grand public, on passera donc par certains dialogues et surtout des personnages stéréotypés, ce qui fait qu’on ne s’attache pas vraiment à la première compagne et son combat contre l’alcoolisme qui est très mal mis en scène.
En conclusion, le film reste agréable à voir mais aurait clairement pu être plus approfondi et du coup plus abouti. Dommage…